Profitant d’un délai de quatre secondes entre l’appel du 911 et leur départ, le conducteur a foncé vers le logement incendié.
Sur place, le lieutenant a sonné la charge après une brève rencontre, où le père les a informés que deux de ses petits étaient encore dans leur chambre, au milieu du bâtiment. Pendant qu’un homme défonçait la porte, Alexandre Roy et un coéquipier sont entrés à l’intérieur, bien alimentés en eau par un troisième collègue.
Double effort
«Mon partenaire s’est chargé de l’extinction et j’ai rejoint rapidement la chambre de l’enfant de deux ans, raconte Alexandre Roy. Il y avait peu de flammes, mais énormément de fumée. La pièce était très encombrée, avec deux lits, des douillettes et un bac à jouets. J’ai fait un premier tour sans le trouver. Mais heureusement, je l’ai entendu respirer très fort malgré son état inconscient.»
À ce moment, Alexandre Roy s’est donné un ordre à lui-même: rester concentré et se rapprocher du sol.
«Il n’y avait aucune visibilité, poursuit celui qui est pompier depuis un peu plus d’un an. J’ai allumé ma lampe de poche et j’ai finalement trouvé le petit par terre, entre son lit et son bac de jouets. J’ai tout fait pour le prendre le plus délicatement possible et j’ai appuyé sa tête contre mon épaule.»
Autres interventions
Dehors, Alexandre Roy a assisté les ambulanciers pour réanimer l’enfant qui a toujours conservé un pouls.
Simultanément, des pompiers de Vimont effectuaient un sauvetage semblable par l’arrière, allant au secours d’un garçonnet de trois ans qui gisait inconscient dans la cuisine, le foyer d’incendie.
«Tout ça a été une question de secondes, confie le chef aux opérations Patrick Ferland. C’est un vrai travail d’équipe qui a permis de sauver ces enfants.»