Mis à jour le 11 juillet 2025 à 12h35
Avec Par la mère, l’écrivaine lavalloise Claire Varin redonne vie et parole à sa mère, Jacqueline Varin, née Rathé, dans un récit aussi fabuleux qu’inclassable mariant biographie, autobiographie et histoire.
Il y a une dizaine d’années, l’autrice avait consacré un livre à son père, Un prince incognito (Éditions Fidès, 2012), Roger Varin impliqué dans la fondation de nombreux organismes d’importance au cœur de la Révolution tranquille.
«Plus je fouillais dans les archives, plus ma mère était toujours dans le portrait, tout autant active et importante que mon père, raconte Claire Varin, depuis cette cour arrière qu’elle occupe depuis 1998, dans Laval-des-Rapides. Elle était tout aussi intelligente et cultivée que lui.»
Jacqueline Varin fondera notamment l’école Chez Polichinelle, y accordant à Kim Yaroshevskaya son premier emploi en sol québécois. La future Fanfreluche y sera professeur de ballet et gymnastique rythmique.
Prenant soin de ses sept enfants autant que ceux des voisins, Mme Varin écrira aussi longtemps des chroniques sur l’éducation dans des journaux, répondant aux questions de parents préoccupées par ce domaine.
Elle fut d’ailleurs sollicitée pour faire partie de la Commission Parent, une invitation qu’elle déclinera à regret en raison de ses responsabilités familiales.
«Ma mère, Jacqueline, était une grande pédagogue, qui s’oubliait comme les femmes de son époque, ainsi qu’une pragmatique qui aimait le travail intellectuel», de résumer Claire Varin.
Par mes aïeux
Au fil des pages, Claire Varin remontera aussi le cours des confidences venues de sa mère sur des personnages familiaux ayant réellement existé.
Avec sa sœur, l’écrivaine est partie à la recherche de son grand-oncle Aimé Bénard, député et sénateur au Manitoba, un riche propriétaire terrien prospère qui a été défenseur des droits des francophones manitobains et gérant du géant Beaupré.
«Il était parti mené des chevaux de son père dans l’Ouest et il n’est jamais revenu chez lui autrement que pour des vacances», précise l’autrice de Profession: Indien et La mort de Peter Pan.
Toujours en formule sororité, elle se rendra jusqu’au Vermont et Connecticut en fière descendante de Seth Warner, un ami de Georges Washington, colonel des Green Mountain Boys qui a pris part à la guerre d’indépendance des États-Unis.
«Ainsi, je raconte à ma mère ce qu’elle ne savait pas, dont les batailles livrées par cet aïeul et sa façon de vivre les virus de l’époque», confie-t-elle.
Résidence en Espagne
En plus du récit Par la mère paru fin mars, l’année 2025 en est une des plus occupée pour Claire Varin qui revient d’une résidence mouvementée à Palas de Rei, en Galice.
Objectif: explorer la poésie autour de la thématique animale et protection de la nature, en compagnie de l’artiste visuel lavalloise Lisa Tognon, et ce, durant cinq semaines.
«Le jour de notre arrivée, ç’a été le chaos d’une panne électrique nationale et je me suis sérieusement blessée à une jambe lors d’une chute dans les derniers moments du séjour», relate-t-elle.
Prix Hommage
Autre grand événement, Claire Varin a reçu le prestigieux prix Hommage 2025 remis annuellement par Culture Laval.
Cet honneur reconnaît son implication dans le milieu des arts et lettres, elle qui a créé la Fondation lavalloise des lettres, en 2004, alors qu’elle présidait la Société Littéraire de Laval et dirigeait sa revue culturelle Brèves littéraires.
Claire Varin a aussi siégé sur la Commission consultative des arts de Laval.
«Je vis encore la surprise, exprime-t-elle. Je n’y croyais pas trop au départ, la littérature me semblant souvent négligée dans le milieu culturel lavallois. C’est un réel honneur de voir mes années lavalloises d’engagement reconnues ainsi.»
Cet accomplissement représente probablement un juste retour des choses pour celle qui a grandi dans Cartierville, à deux pas du parc Belmont, en rêvant souvent que «je nageais dans la rivière vers Laval que j’ai fini par… habiter.»
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