Une mise à jour de l’enquête sur les Prévisions salariales 2023 de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés révèle que les employeurs québécois prévoient octroyer des augmentations salariales moyennes de 4,4% au cours de la prochaine année.
Cela représente une augmentation de 0,3% dans les 6 derniers mois.
Cette hausse est également supérieure à celle prévue pour l’ensemble du Canada (4,1%) et à ce qui avait été accordé en 2022 dans la province (4%).
«Malgré le ralentissement de la croissance économique, la pénurie de main-d’œuvre perdure et continue manifestement de pousser les salaires à la hausse dans tous les secteurs d’activité économique», commente Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l’Ordre, par voie de communiqué.
Les plus récentes données de Statistique Canada illustrent la persistance de la pénurie de main-d’œuvre. Plus de 196 000 postes étaient vacants au Québec en novembre 2022. Bien que ce nombre représente une baisse de 21 700 postes vacants comparativement au mois précédent, le Québec demeure la province avec le ratio chômeurs-postes vacants le plus bas pour un 10e mois consécutif. On estime 0,8 personne au chômage pour chaque poste vacant.
La hausse de 7% du salaire minimum qui entrera en vigueur le 1er mai est un autre effet pour la mise en place des augmentations prévues.
Variabilité
L’enquête révèle d’ailleurs une grande variabilité des prévisions en fonction des secteurs d’activité. Il y a un écart de 2% entre le minimum et le maximum. Cet écart s’est légèrement creusé puisqu’il s’élevait à 1,8% en septembre 2022.
Les augmentations les plus élevées touchent le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques (+5,3%), ainsi que celui des technologies de l’information et des communications (+5,2%).
À l’inverse, le secteur le moins touché par des augmentations sera celui des services publics et celui des administrations publiques avec une hausse de 3,3%. (N.P.)