Le personnel de bureau et les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-santé a profité d’une journée de débrayage, le mardi 18 avril, pour se réunir devant l’hôtel de ville de Laval et remettre une lettre à la mairie.
La missive a pour objectif que le maire Stéphane Boyer fasse des représentations politiques afin d’obtenir, pour le Syndicat des employé.es d’Urgences-santé–CSN, d’obtenir des réponses à leurs interrogations actuelles.
Rappelons que la convention collective de ce personnel essentiel est échue maintenant depuis plus de trois ans.
Les syndiqués soutiennent que le gouvernement de François Legault refuse de leur octroyer un salaire compétitif, notamment par rapport aux salaires des gens œuvrant dans les centrales du 911 pour les RMU ou le secteur public pour les employés de bureau.
«Sans nous, Urgence-santé s’écroulerait, dénonce la présidente du syndicat, Anick Bélanger, par voie de communiqué. Ça fait des années que nos vis-à-vis patronaux traînent des pieds et négligent notre négociation. Dans un contexte de pénurie et rareté de main-d’œuvre, Urgence-santé ne peut guère se permettre un nivellement vers le bas s’il souhaite retenir le personnel.»
Dans la même communication aux médias, Anick Bélanger ajoute que les «Lavallois et Lavalloises font appel quotidiennement aux services de nos membres, et nous espérons trouver un allié en Stéphane Boyer afin qu’on puisse, une fois pour toutes, en arriver à une entente qui respecte le caractère essentiel de notre travail.»
Réponse du maire
Au bureau du maire, on indique que le le maire était de passage dans une école secondaire cet avant-midi.
«Il n’a conséquemment pas eu l’occasion de rencontrer les manifestants», précise Élizabeth Lemay, attachée de presse au cabinet du maire, via courriel.
N’empêche, le maire suppléant, Ray Khalil, a accusé réception de la communication du syndicat qui devrait être transmise en cours de journée, le mardi 18 avril.
«Veuillez prendre note que le maire de Laval ne commentera pas un conflit de travail avec le gouvernement du Québec», conclut Mme Lemay, en réponse à la visite des grévistes d’Urgences-santé.