Le samedi 7 décembre, le Théâtre des Muses de la Maison des arts de Laval accueillera Ghost Light: entre la chute et l’envol, une œuvre acrobatique unique de la compagnie québécoise Machine de cirque.
Ce spectacle mêlant prouesses physiques, émotions et poésie promet une expérience captivante.
Dans Ghost Light, la planche coréenne, traditionnellement utilisée pour des numéros acrobatiques courts, devient l’épicentre d’une performance complète, tel que l’exprime Maxim Laurin, co-créateur et interprète.
«La volonté de ce spectacle-là est de raconter une histoire entière autour de cet appareil qui est une veilleuse, souligne-t-il. Nous explorons les relations à deux, un thème universel où chacun peut se reconnaître.»
Accompagné de Guillaume Larouche, son partenaire sur scène, Maxim Laurin propose une œuvre intime qui plonge dans la complexité des relations humaines.
Le duo invite le spectateur à partager un voyage à la fois physique et émotionnel.
Amitié forte
L’idée de Ghost Light est le fruit d’une collaboration de longue date.
Maxim Laurin et son ancien partenaire de planche coréenne, Ugo Dario, ont imaginé ce projet après 15 années de performances ensemble à travers le monde.
«Nous voulions approfondir l’utilisation artistique de la planche coréenne, repousser nos limites. Malheureusement, la pandémie a ralenti le processus, et mon partenaire a pris sa retraite d’acrobate. J’ai continué avec Guillaume pour réinventer et enrichir l’histoire.»
Le spectacle, inspiré des hauts et des bas de cette relation professionnelle et personnelle, illustre avec poésie la dualité du partenariat et du partage.
Lumières et fantômes
Le titre Ghost Light fait référence à une veilleuse théâtrale, utilisée quand les théâtres sont fermés.
Ce symbole se reflète dans l’atmosphère du spectacle, où les lumières jouent un rôle crucial.
«La lumière devient une peinture qui colore l’histoire, observe Maxim Laurin. Nous commençons avec une scénographie très neutre, presque blanche, pour intensifier l’impact des jeux lumineux et des maquillages au fil de la performance.»
Les deux acrobates se transforment en fantômes du théâtre, offrant au public une immersion totale dans une dimension onirique et mystérieuse.
Un cirque qui raconte
Contrairement à d’autres projets de cirque plus traditionnels, Ghost Light se distingue par son approche narrative et ses innovations techniques.
«Ce spectacle raconte une histoire, continue Maxim Laurin. Nous avons travaillé sur la dramaturgie et exploré de nouvelles façons de mettre en scène la planche coréenne. C’est d’ailleurs le seul spectacle au monde où cet appareil est rotatif, ce qui apporte une touche inédite et spectaculaire.»
Avec seulement deux interprètes sur scène, Ghost Light offre une intimité rare dans le monde acrobatique, permettant au public de se connecter profondément avec l’histoire et ses personnages.
Message universel
Maxim Laurin voit en Ghost Light une opportunité de transmettre des émotions fortes et de faire rêver.
«C’est une invitation à embarquer dans un voyage unique. Nous voulons que les spectateurs se reconnaissent dans cette histoire de dualité, de défi, et d’entraide.»
Pour le Montréalais, ce spectacle est aussi une étape importante dans son parcours artistique.
Après des années de performances pour de grandes compagnies, il aspire désormais à repousser les frontières du cirque en y intégrant davantage de profondeur narrative.
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