Les joueurs de la formation européenne G2 Esports ont été sacrés champions du monde, le 17 février, à la Place Bell, pour la deuxième fois en deux ans en remportant la compétition Six Invitational 2019 du jeu Rainbow Six Siege.
L’an dernier, les cinq joueurs de l’équipe jouaient sous la bannière PENTA Sports lorsqu’ils ont vaincu la troupe américaine Evil Geniuses. Cette année, G2 Esports n’a perdu aucune de ses rencontres et n’a cédé qu’une seule manche sur les 12 disputées, remportant la finale 3 à 0 face à la formation russe Team Empire.
C’est la toute première fois pour ce jeu d’Ubisoft Montréal qu’une équipe gagnait les mondiaux deux années de suite. Le jeu amorcera sa quatrième saison le mois prochain.
Événement d’envergure
L’équipe championne a quitté Laval avec une bourse de 800 000$ près de 4 fois plus que celle remportée l’an dernier. Les deux premières éditions de cette compétition internationale avaient pris place à la Tohu, à Montréal.
«Comme le jeu a été conçu, ici, au Québec, il est important de faire tous nos Championnats mondiaux dans la province», précise Alexandre Rémy, directeur de la marque Rainbow Six Siege.
Les fans du jeu ont eu droit à plusieurs nouveautés durant la fin de semaine dont l’arrivée du nouveau personnage, Harry, présenté à la foule par l’entremise d’un court-métrage préparé depuis des mois.
Les différentes équipes d’esports étaient aussi disponibles pour signer des autographes et prendre des photos avec les partisans. Les concepteurs de Rainbow Six ont aussi profité de cet événement pour présenter la prochaine année du jeu.
De plus en plus populaire
Ce jeu de tir tactique, dans le style de Call of Duty, se jouant sur toutes les consoles, y compris l’ordinateur, compte environ 40 millions de joueurs à ce jour.
L’événement Six Invitational, faisant partie officiellement du circuit Electronic Sports Leagues (ESL), est le plus grand tournoi d’esports de l’histoire d’Ubisoft.
«Je pense que Rainbow Six a vraiment quelque chose d’unique», de dire Alexandre Rémy, directeur de la marque.
Lors de la toute première finale du jeu, en 2017, la bourse totale était de 200 000 $. Elle était 10 fois plus grosse cette saison, atteignant 2 M$. «On regarde de plus en plus grand, ajoute le directeur. Nous sommes une des rares organisations à attirer autant de gens.»
En plus des quelques milliers de personnes présentes sur place, plusieurs autres ont regardé l’événement sur des plateformes de streaming telles que Twitch. «L’an dernier, nous avons eu environ 16 M de visionnement unique durant toute la compétition, mentionne Alexandre Rémy. Lors de la finale, nous avions atteint 320 000 vues en même temps.»
Au moment d’écrire ces lignes, les chiffres d’assistance exactes et le nombre de visionnement en ligne étaient toujours inconnus.
Fonctionnement
Au terme des rondes de qualification non ouvertes au public, qui se sont jouées du 11 au 14 février, il ne restait plus que huit équipes dans la course.
Chaque région du globe était représentée durant la semaine. «Les quatre meilleures équipes asiatiques, européennes, nord-américaines et sud-américaines [étaient] présentes», dit Alexandre Rémy.
Une seule rencontre dure approximativement 45 minutes et se joue dans un style appelé «asymétrique» par Alexandre Rémy. «Il y a donc cinq joueurs en défense qui doivent protéger leur forteresse, explique-t-il. Pendant ce temps, cinq autres joueurs attaquent et tentent de prendre le contrôle.»
Chacun des participants ne possède qu’une seule vie, mais peut tout de même contribuer à la partie lorsqu’il est mort. «Les joueurs peuvent observer les différents angles de caméra et communiquer avec leurs coéquipiers pour les aider.»
Une partie compte un maximum de 10 manches et dès qu’une équipe en remporte sept, le match s’arrête. Pour passer à la ronde suivante, les formations devaient remporter deux rencontres sur un maximum de trois. La finale, elle, se disputait dans un trois de cinq.