Après quelques mois d’interruption faute de financement, le Fonds de Solidarité de l’Association des popotes roulantes de Laval (APRL) est de nouveau actif depuis le 1er juin.
Créé en 2018 par l’APRL, le Fonds de Solidarité permet aux personnes à faible revenu souhaitant bénéficier des services d’une popote roulante de Laval d’obtenir un soutien financier.
Le Fonds de Solidarité a connu une année record en 2022-2023 alors que 1064 repas ont pu être offerts aux bénéficiaires.
Ce sont en grande partie les dons qui permettent à l’APRL de conserver ce service.
Par le maintien du Fonds, l’organisme souhaite lutter contre la pauvreté et diminuer les risques alimentaires liés à la précarité financière des citoyen.ne.s.
Le dossier de chaque demandant.e au Fonds sera analysé par le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval afin de rendre un portrait de ses besoins alimentaires et sa situation financière.
Utilisation différente
L’ensemble des bénévoles des six popotes roulantes de Laval sont formés comme sentinelles.
En d’autres mots, lors de leur livraison à domicile, ils peuvent déceler divers problèmes de santé au niveau social, tant qu’au niveau physique chez leurs clients.
À Laval, la clientèle est en grande majorité composée de personnes âgées.
«Les popotes n’assurent pas juste la sécurité alimentaire, mais aussi la sécurité sociale, affirme Stéphanie Froissart, directrice de SCAMA. On ramasse souvent des gens par terre.»
«Les clients ne veulent plus sortir de chez eux, poursuit Monique Sauvé, directrice générale de l’APRL. Beaucoup de gens ont été traumatisés par la COVID-19. Ils ont peur de socialiser à nouveau. Les popotes les aident à ce niveau.»
Les directeurs et directrices des popotes lavalloises ne remarquent pas une augmentation significative des services offerts, mais plutôt une utilisation différente par la clientèle.
Par exemple, de nombreuses personnes âgées vont partager leur repas à deux ou le diviser en deux repas plutôt que de consommer en une seule fois la saine portion proposée. «L’inflation fait beaucoup de mal aux personnes âgées», déplore Stéphanie Froissart.