Depuis mars, la Ferme Jeunes au Travail vit une véritable transformation alors que son directeur général en poste depuis plus de 15 ans, Sylvain Melançon, a cédé sa place à Yann Beurdouche, passionné d’agriculture communautaire.
Dès son arrivée à la Ferme, le nouveau directeur général s’est attelé à deux objectifs bien précis: augmenter la production de la Ferme et développer de nouvelles collaborations.
«Les partenariats existent, mais on veut les multiplier, les optimiser, les faire grandir, explique le Montréalais. […] [Nous poursuivons] cette idée de mutualisation, de mettre en commun de la richesse, des biens et des produits pour aller plus loin ensemble.»
La Ferme vise à faire don de 30% de sa production de fruits et légumes biologiques aux organismes lavallois.
En plus, l’organisme de réinsertion sociale aimerait cultiver davantage l’aspect communautaire de l’endroit paisible par l’organisation de divers événements et la multiplication des cuisines collectives.
«On veut que les gens viennent à la Ferme, poursuit le nouveau directeur général. On veut que la communauté puisse profiter de cet espace magnifique et qu’on puisse continuer d’être un pilier de la sécurité alimentaire à Laval.»
Projets
Portée par cette nouvelle vision, l’équipe permanente de l’organisation poursuit de nombreux projets, dont trois d’entre eux seront complétés sous peu.
Le but du plus imposant projet en cours est de tripler la taille du kiosque de vente, situé à l’avant de la Ferme. Cet agrandissement comprendrait l’ajout d’une nouvelle chambre froide, l’élargissement des points de lavage et conditionnement des légumes ainsi que la création d’une surface de vente communautaire, où les client.e.s bénéficieraient d’une politique de prix adaptée à leurs revenus.
«On veut désengorger les banques alimentaires, comme Moisson Laval, pour que les familles qui n’ont plus les moyens d’aller à l’épicerie ne soient pas obligées de se retrouver en banques alimentaires, mais puissent avoir un entre-deux en payant en fonction de leurs besoins», exprime le fondateur de la micro-ferme maraîchère Les cultures nécessaires, dans les Laurentides.
Mis à part cette initiative d’envergure tributaire d’une subvention, la Ferme vise aussi à joindre des champignons à ses cultures ainsi qu’à rénover une propriété située sur son terrain afin de la louer à une famille de la région.
«Dans le système dans lequel on vit en ce moment, avec la rapidité, on a été un peu déconnectés de la terre. [La Ferme permet] de se souvenir d’où on vient.»
–Cindy Turpin, superviseure de la cuisine et du kiosque à la Ferme Jeunes au Travail.
Enjeux
Le quotidien d’agriculteur amène son lot de problématiques, notamment en raison des paramètres impossibles à contrôler ayant un impact sur la production, comme la météo.
Comme l’été s’annonce chaud et sec, la Ferme se prépare afin d’éviter que la température n’affecte trop ses champs.
Autre enjeu significatif: depuis près de 15 ans, l’organisme doit pallier l’alimentation en eau précaire.
«C’est toujours plus difficile à gérer pour une ferme lorsque l’alimentation en eau est discontinue, mais nous avons la possibilité d’utiliser des techniques comme la paille et le paillis pour arroser moins souvent et garder l’humidité des sols», rappelle Yann Beurdouche.
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