Le boxeur poids lourd de 41 ans Eric Barrak et nouvellement gérant d’athlètes croit que ce qui est arrivé à David Lemieux est un manque de professionnalisme de sa part.
«Il sait depuis un bout qu’il doit faire ce poids-là, explique-t-il. Arrange-toi pour le faire d’avance et non pas la veille. Ce n’est pas un nouveau boxeur. David a de l’expérience.»
Risque de blessure
Résidant dans Sainte-Dorothée depuis quatre ans, Eric Barrak considère malheureux l’incident impliquant Adonis Stevenson, lui qui le connaît bien. «L’encadrement était là, soutient-il. Tout le monde a fait son travail. Personne n’est à blâmer.»
Il ajoute que Stevenson n’avait pas l’habitude de perdre. « Parfois tu reviens d’un entraînement, tu es raqué et le lendemain tu recommences parce que le combat approche, affirme Eric Barrak. Il a peut-être eu une accumulation qui a fait en sorte qu’un seul coup l’a détruit.»
«C’est certain que ça fait peur ce qui lui est arrivé. Je crois qu’il y a toujours des manières de s’améliorer en tant que sport»
–Eric Barrak
Cependant, pour l’homme originaire de Greenfield Park, le cas Stevenson n’est pas quelque chose de commun. «À mon avis, il y a plus de chances de se blesser dans une voiture que dans un ring, précise-t-il. On est entraîné à encaisser.»
Carrière
Après avoir vu son dernier combat en sous-carte de celui de Jean Pascal être annulé, le 9 novembre, Eric Barrak s’attend à remonter sur le ring en février pour un titre de championnat canadien. Il lui reste encore trois ans de contrat avec MG Ring Productions.
Tout en continuant sa carrière, le boxeur souhaite prendre soin de la relève, avec son agence Pugilat promotions. «J’ai été dans le domaine toute ma carrière depuis l’âge de 16 ans, résume-t-il. Pour moi, ça va de soi d’y rester.»
Il veut transmettre ses connaissances et s’assurer que ses poulains soient outillés lorsqu’ils monteront les échelons. «Je ne forcerai jamais un boxeur à devoir se battre dans un certain poids, mentionne-t-il. En revanche, s’il doit en respecter un, je vais tout faire pour l’aider.»
Il souhaite aussi être un gérant à l’écoute. «J’ai déjà vécu une séparation à trois semaines de mon combat, poursuit Eric Barrak. Je n’avais vraiment pas la tête à ça. Je veux être là si ça leur arrive. Ce ne sont pas des chevaux de course.»
Il s’attend à signer des contrats avec trois boxeurs âgé entre 25 et 29 ans au retour des fêtes. «Ce sont des cogneurs comme moi, avec une bonne fiche amateure», assure-t-il.