À cinq jours du scrutin fédéral, les quatre candidats libéraux de Laval s’engagent à travailler avec les autorités municipales pour assurer la protection des îles aux Vaches, Saint-Pierre et Saint-Joseph via le Fonds d’adaptation en matière de catastrophes naturelles.
Jusque-là, ce grand enjeu environnemental qui défraie la manchette depuis plus de 10 ans avait été pratiquement éclipsé de la présente campagne électorale.
À l’exception de Michel Lachance, candidat bloquiste dans Alfred-Pellan, aucun des 24 candidats des partis fédéraux en lice dans les quatre comtés de Laval n’avait évoqué l’archipel de Saint-François lorsqu’appelés à identifier en début de campagne les grands enjeux locaux et régionaux.
Engagement
Or, dans un communiqué publié le 16 octobre, voilà qu’Angelo Iacono (Alfred-Pellan), Yves Robillard (Marc-Aurèle-Fortin), Annie Koutrakis (Vimy) et Fayçal El-Khoury (Laval-Les Îles) joignent leur voix à celle de leur collègue candidate dans Ahuntsic Cartierville, Mélanie Joly.
«Au cours des dernières années, notre gouvernement a pris des mesures concrètes pour aider les citoyens et les municipalités comme Laval à faire face aux changements climatiques, dit la ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie. Nous avons même créé un Fonds spécial de 26,9 milliards parce que nous savons que le prix de l’inaction est encore plus élevé.»
Retour en arrière
L’engagement libéral survient trois semaines après que le maire Marc Demers eut, entre autres, réclamé des partis fédéraux qu’ils s’engagent – s’ils sont élus – à participer financièrement à l’acquisition des trois grandes îles de la rivière des Mille Îles. Un copier-coller d’une des demandes de la Ville adressées lors de la campagne électorale de 2015.
À l’époque, MM. Iacono, Robillard et El-Khoury s’étaient dits «très sensibles à la biodiversité et à la valeur régionale» de l’archipel de Saint-François tout en assurant le maire Demers de leur «entière collaboration en ce qui concerne les projets qui cadrent avec les programmes fédéraux».
Unanimes
Député sortant d’Alfred-Pellan où logent les trois grandes îles, Angelo Iacono affirme qu’elles représentent «une préoccupation majeure pour la communauté», ajoutant qu’il a «d’ailleurs échangé à plusieurs reprises avec des membres de [sa] circonscription qui défendent ardemment la protection de ces îles».
Dans le même communiqué, son collègue Yves Robillard renchérit à l’effet que «nous devons absolument les préserver et les mettre en valeur», alors que Fayçal El-Khoury est «convaincu de l’importance d’aménager une vaste infrastructure naturelle afin d’agir pour conserver nos milieux humides qui sont irremplaçables».
Quant à la candidate dans Vimy, Annie Koutrakis, elle se dit «emballée à l’idée de collaborer avec [ses] collègues libéraux et la ville de Laval à la réalisation du projet» qu’elle qualifie de «très important pour la protection de l’environnement» sur le territoire.
Petite histoire
Pour les non-initiés, rappelons que le projet d’acquisition des trois grandes îles au coût de 21 M$ avait avorté en 2018 à la suite d’une mésentente entre la Ville et ses partenaires financiers qu’étaient alors la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et le gouvernement du Québec.
Encore aujourd’hui, ce milieu naturel reconnu pour sa riche biodiversité et haute valeur écologique constitue un élément majeur du plan vert municipal dont le double objectif est de conserver 14 % du territoire et d’augmenter à 25 % le couvert végétal sur l’île Jésus.