Les quelque 250 employés de l’entrepôt DXT4 qu’Amazon opère dans le parc industriel autoroutier 25, à Laval, ont déclenché ce matin des moyens de pression.
Un tel mandat a été voté à l’unanimité des membres du Syndicat au terme d’une série d’assemblées générales tenues cette semaine, indique la centrale syndicale dans un communiqué publié ce vendredi 11 octobre.
«Amazon nous manque de respect, déplore le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN, Félix Trudeau. Ça fait trois mois que la négociation a commencé et rien n’a bougé».
À ce jour, aucune clause de convention n’a encore été conclue. L’Employeur refuse chaque texte qui lui est soumis, y compris les définitions les plus anodines, déplore le Syndicat.
«À la table de négociation, on nous dit essentiellement qu’Amazon ne veut aucun changement, poursuit le leader syndical. Pourtant, c’est une des compagnies les plus riches au monde. Les personnes qui permettent à Jeff Bezos d’engranger des milliards méritent des conditions de travail sécuritaires et un salaire décent.»
Privés d’augmentation
Par ailleurs, les employés se disent outrés de ne pas avoir touché les augmentations salariales annuelles accordées au personnel des autres entrepôts d’Amazon dans la région de Montréal. Depuis le 29 septembre dernier, le personnel affecté au seul entrepôt Amazon syndiqué au Canada est ainsi privé d’une augmentation de 1,50 $ l’heure.
«C’est clair qu’Amazon cherche à pénaliser les travailleuses et les travailleurs pour avoir exercé leur droit à la syndicalisation», affirme la présidente de la CSN, Caroline Senneville.
À cet égard, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a rappelé à l’entreprise que «son obligation de maintenir les conditions de travail à la suite de la syndicalisation, prévue au Code du Travail, incluait le versement des augmentations annuelles sans que cela ne prédispose du résultat de la négociation».
«Des avis ont été envoyés, des recours juridiques ont été entrepris, mais malgré cela, Amazon s’obstine à vouloir punir les employé-es de DXT4 et décourager la syndicalisation de ses autres entrepôts», dénonce Mme Senneville.
Santé et sécurité
Les enjeux de santé et de sécurité au travail sont au cœur du projet de convention collective déposé par le Syndicat et discuté à la table des négociations.
Depuis le début de l’année, la direction de l’entrepôt, situé rue Ernest-Cormier, a recensé 117 accidents de travail, souligne la CSN, ce qui implique que près d’un employé sur deux en moyenne a subi un accident de travail en 2024.
En avril dernier, lors du dépôt de la requête en accréditation auprès du Tribunal administratif du travail (TAT), la centrale syndicale avait d’ailleurs déploré des «cadences de travail exagérées» et des «mesures de santé et de sécurité au travail totalement déficientes».
Salaire
Autre enjeu de la présente négociation : les salaires.
Les employés de DXT4 gagnent actuellement entre 20 et 21,50 $ l’heure, alors que la moyenne du salaire des commis d’entrepôt syndiqués à la CSN avoisine les 28 $ l’heure, fait valoir la CSN.
Rappelons que le 10 mai dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN était officiellement accrédité par le TAT, confirmant du coup que la majorité des employés de l’entrepôt du parc autoroutier 25 avaient dûment signé leur carte d’adhésion.
La négociation en vue d’établir un premier contrat collectif de travail a cours depuis le mois de juillet.
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