La propriétaire et une employée du magasin Courtepointe Claire, situé dans le quartier Fabreville, ont gagné des prix prestigieux lors du Salon 2012 courtepointe Québec qui se tenait au Collège André Grasset, à Montréal, du 24 au 27 mai.
C’était le premier prix remporté par la propriétaire, Claire Haillot. Sa courtepointe intitulée «Thomas va à la pêche» a mérité le Coup de cœur du jury. «Je ne croyais vraiment pas gagner. J’ai appris à faire des courtepointes en même temps que mes clientes», affirme joyeusement celle qui a ouvert sa boutique en 2004.
Près de 1000 heures de travail
Dominique Ehrmann est aussi une adepte de courtepointe moderne. Elle enseigne chez Courtepointe Claire depuis sept ans. «J’ai gagné un prix pour chaque courtepointe que j’ai présentée», soutient-elle.
L’artiste conçoit une grande œuvre tous les deux ou trois ans. Cela représente entre 800 et 1000 heures de travail. Sa plus récente création a mérité le prix d’excellence lors du Salon 2012 courtepointe Québec, soit la plus haute note parmi les 300 courtepointes présentes.
Jamais ce prix n’avait été remporté par une courtepointe de style moderne. «Habituellement, ce sont les courtepointes traditionnelles faites à la main qui gagnent dans cette catégorie», explique Dominique Ehrmann.
Lors du concours, sa fabrication a d’ailleurs été invitée au Katonah Museum of Art à New York.
Pour tous les âges
La courtepointe a, de nos jours, une autre vocation que les couvertures faites par nos grands-mères. Beaucoup sont aujourd’hui des éléments décoratifs. La fabrication d’une courtepointe prend des centaines d’heures et celle-ci a une durée de vie de plus de 20 ans.
La fabrication de courtepointe est une activité accessible à tous. Selon Claire Haillot, plusieurs jeunes s’adonnent à ce type de couture. «Les clientes du magasin ont entre 16 et 85 ans. Chacune trouve son style, dit-elle. Il y a autant de style de courtepointes que de religions. Il n’y a pas de limite à ce qu’on peut faire, sauf un manque d’imagination.»