La Maison de Lina, lieu d’aide et d’hébergement pour femmes et enfants victimes de violence conjugale basé à Laval, accueille positivement la campagne de sensibilisation La violence conjugale dans tous ces états du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Composée de six capsules, cette campagne a pour objectif d’éduquer et de discuter avec les femmes de 18 à 35 ans à propos des différentes facettes de la violence conjugale.
«Les jeunes femmes ne sont pas toujours au courant qu’elles sont victimes, présente Catherine Éthier, nouvellement marraine du Regroupement. On pense souvent que c’est seulement de la violence physique, mais elle peut apparaitre sous plusieurs autres formes, telles que la violence psychologique et économique.»
Pour Sophie Bolduc, intervenante jeunesse à la Maison de Lina, «simplement avoir une explication claire de ce qu’est la violence conjugale, ça peut démystifier bien des choses.»
Dans les capsules, plusieurs thématiques seront abordées, telles que le rôle des maisons d’hébergement et le soutien des proches.
«Je suis agréablement surprise du résultat, partage l’intervenante lavalloise. Ça montre la bonne vision de la violence conjugale, et ce, avec exactement le bon ton.»
Retrouver son indépendance
Selon les statistiques de la Sécurité Publique, en 2015, près de 54% des victimes d’infractions contre la personne commise dans un contexte conjugal sont des femmes entre 18 et 39 ans.
Toutefois, Chantal Arseneault, directrice du Regroupement, et Catherine Éthier insistent sur le fait qu’il n’existe pas de profil type aux victimes. «Ça peut arriver à toutes les femmes, de tous les âges et de tous les milieux», confirme la marraine.
Par l’entremise des capsules, le Regroupement souhaite guider les femmes vers les diverses ressources disponibles, dont les maisons d’aide et d’hébergement.
«Le fonctionnement des maison d’hébergement est encore inconnu du public, soutient Sophie Bolduc. C’est pourquoi, c’est vraiment important de nommer ces services.»
Selon Catherine Éthier, une maison c’est «un endroit où tu te donnes un petit coup dans le fond de la piscine et que tu émerges.»
Elle témoigne d’ailleurs que plusieurs femmes réussissent à se sortir de ces dynamiques et qu’il suffit parfois d’un seul appel.