Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et l’Alliance des maisons de 2ème étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale (Alliance MH2) ont lancé un cri du cœur au gouvernement du Québec afin qu’il annonce un investissement massif dans le logement social destiné aux femmes victimes de violence conjugale dans son prochain budget.
Pour l’année 2019-2020, le taux de refus des demandes d’hébergements atteignait 75% à Montréal et 37% dans les autres régions, auprès des maisons membres de l’Alliance MH2.
«Quand on sait que tous les 10 jours une femme est victime d’une tentative de meurtre dans un contexte conjugal au Québec, c’est outrageux de voir que le gouvernement tolère d’aussi grands vides de services pour les victimes de violence conjugale! », soutient Gaelle Fedida, coordonnatrice politique de l’Alliance MH2, via communiqué.
C’est notamment pour cette raison que les deux regroupements rappellent l’urgence «de débloquer les 106 unités de logement social pour femmes en 2ème étapes», qui est en attente d’approbation depuis un an demi.
Chantier
En plus des 106 unités, le FRAPPU et l’Alliance MH2 souhaite que le prochain budget comprenne un «grand chantier» de 50 000 logements sociaux.
En 2019-2020, seulement 66% des Québécoises qui ont séjourné en maison de 2ème étape ont trouvé un logement correspondant à leur capacité de payer.
«Si rien n’est fait, faute de logements abordables disponibles, de trop nombreuses femmes vont continuer à être prisonnières de leur bourreau et voir leur vie mise en danger», ajoute Gaelle Fedida.
Ces demandes surviennent notamment à une semaine de la Journée internationale des droits des femmes et à la suite «de trois féminicides en contexte conjugal en moins de 3 semaines, ayant arraché à la vie Elisapee Angma, Marly Edouard et Nancy Tremblay». (C.R.)