Étonnamment, un sondage maison en ligne ces 7 derniers jours révèle que près d’un répondant sur quatre (23 % des 1141 répondants) voterait encore pour le maire déchu Gilles Vaillancourt.
Ce coup de sonde a été inspiré par certains commentaires plutôt favorables à l’endroit du maire déchu publiés sur cette page le 22 mai. Les cyberlecteurs réagissaient alors à la nouvelle à l’effet que le système de corruption mis en place par M. Vaillancourt aurait coûté au bas mot aux Lavallois 116 M$ en surfacturation.
Selon la Ville, les entreprises collusionnaires se sont partagées entre 1996 et 2010 des contrats d’infrastructures totalisant 580 M$. Dans l’article, on rappelait que les membres de ces cartels d’entrepreneurs et firmes de génie qui truquaient les appels d’offres versaient en retour au maire omnipotent une ristourne 2 % sur la valeur gonflée des contrats. Un retour d’ascenseur qui aurait fait transiter 11,6 M$ entre les mains de ses collecteurs de fonds.
Pas demain la veille
N’en déplaise à ses irréductibles partisans, si l’idée venait à Gilles Vaillancourt de briguer à nouveau la mairie de Laval, il lui faudrait s’armer de patience.
Aujourd’hui âgé de 78 ans, l’ex-politicien est déclaré inhabile à exercer une fonction d’élu jusqu’aux élections de 2029, ce qui l’amènerait à la veille de ses 89 ans.
Selon l’article 302 de la Loi sur les élections et référendums dans les municipalités, l’inhabilité d’un individu ayant écopé d’une peine de deux ans d’emprisonnement ou plus dure pour une période la plus élevée entre cinq ans et le double de la sentence prononcée.
En plaidant coupable à des accusations de complot, fraude et abus de confiance le 1er décembre 2016, celui qui en a pris pour 6 ans devait ainsi faire une croix sur la politique active pour les 12 années à venir.
Rappelons que les Lavallois l’ont élu 10 fois consécutives entre 1973 et 2009, dont 6 fois à la mairie.