Au cœur de cette histoire se trouvent 208 boîtes de documents entassées dans la chambre des fournaises de l’hôtel de ville, que l’ex-maire Gilles Vaillancourt aurait tenté en vain de récupérer avant les élections de novembre dernier.
Ce sont des employés qui en ont informé Marc Demers, peu de temps après son élection. Le maire voulait ainsi souligner leur collaboration et leur honnêteté.
M. Demers a également indiqué avoir avisé l’UPAC de la présence de ces boîtes d’archives, qu’il laissait à la disposition de ses enquêteurs, au besoin.
«La Ville détient toujours les boîtes, qui appartiennent à la fonction de maire», a-t-il mentionné, précisant que ces documents avaient leur importance, que leur analyse se poursuivait et qu’ils seraient utiles pour étoffer la preuve que la Ville est à préparer en vue de récupérer des fonds publics détournés dans le passé.
Autre son de cloche
L’opposition officielle donne un tout autre son de cloche, affirmant que «l’UPAC [en] avait déjà fait la vérification exhaustive à l’époque et que rien d’incriminant n’y avait été trouvé».
Le chef de cabinet d’Action Laval, Jean Desautels, dit tenir cette information de «trois sources fiables», qu’il ne peut toutefois identifier. Celles-ci se seraient rapidement manifestées à quelques heures d’intervalle, suivant les premiers échos dans les médias, poursuit-il.
Leader du parti de l’opposition, Jean-Claude Gobé a reproché au maire Demers de faire de la «petite politique», tout en questionnant son «éthique».