Cet incident n’est pas le seul à porter ombrage au passage de M. Pelletier au Service des travaux publics, selon des employés qui ont accepté de se confier au Courrier Laval. «Il a vraiment installé un règne de la terreur; il marchait par lettres de réprimande», dit Stéphane Lavoie, employé du Service des travaux publics à Laval, division des bâtiments.
Selon M. Lavoie, à l’emploi de la municipalité depuis 1994, le climat qui prévalait depuis l’arrivée de M. Pelletier a été en partie responsable de la confrontation entre les cols bleus et la Ville avant la signature de la convention collective, en 2006.
Mépris, avis disciplinaires, dépressions. L’ambiance de travail décrite par un autre employé va dans le même sens. «C’est une personne qui aurait dû être relevée de ses fonctions avant, estime Michel Landry, opérateur de machinerie de déneigement. On est bien contents qu’il soit parti.»
L’arrivée de M. Pelletier au Service des travaux publics, d’abord à titre de directeur adjoint, en 2004, puis de directeur, en 2006, s’est fait remarquer d’une façon singulière, selon Michel Landry. «Il ne s’est jamais présenté. On a su qu’il était à la direction sex site quand on a vu sa signature sur les lettres de discipline.»
Compétent
Les appels de journalistes à l’hôtel de ville en lien avec le départ de M. Pelletier irritaient manifestement le porte-parole de Ville de Laval, cette semaine. «Je comprends mal qu’on accorde autant d’importance à un fonctionnaire de la Ville. Ce n’est pas une vedette de cinéma», a commenté Marc Laforge, mercredi.
Ce dernier a confirmé qu’il s’agissait bien d’une démission, et non d’une mise à pied. «Il a eu toute la confiance de la Ville. On le regrette. C’était un directeur compétent.»
La démission de Pierre Pelletier a été communiquée officiellement le 2 février. L’ancien directeur quittait ses fonctions vendredi, pour un autre emploi dans le secteur privé.
M. Pelletier devra par ailleurs comparaître devant le tribunal le 11 juin 2009, relativement à l’incident du 4 juin 2008. Il a plaidé non coupable le 15 décembre dernier.
Il ne s’agira pas de sa première comparution du genre. En 1992, il était reconnu coupable de conduite avec facultés affaiblies.