Dans le cadre de la série de portraits des joueurs du Rocket de Laval, l’attaquant suédois Lukas Vejdemo revient sur son adaptation au style de hockey nord-américain.
Quand tu as commencé à jouer au hockey, qui était ton idole?
Étant un Suédois, je regardais avec attention Peter Forsberg quand il était encore dans la Ligue nationale de hockey. J’aimais aussi beaucoup Henrik Zetterberg, il était tellement intelligent sur la patinoire. À cette époque, les Red Wings de Détroit avaient beaucoup de joueurs originaires de la Suède.
Est-ce que quelqu’un dans ton entourage t’a aidé en grandissant?
Je dirais mon père. Ma mère est décédée lorsque j’étais très jeune et il a toujours su être là pour moi. Il me poussait constamment. Je pouvais aussi aller lui aller le voir pour parler de ce qui se passait. Il était avec moi quand je suis arrivé [à Montréal].
Qu’aimes-tu le plus de Laval?
J’aime les gens. C’est plaisant de vivre près du Centropolis et du Carrefour Laval. Tu peux toujours aller manger dans un bon restaurant, sinon, tu n’es pas loin du centre-ville de Montréal. Tout ça me fait beaucoup sentir comme à Stockholm.
Est-ce qu’il y a un moment dans ta carrière où tu ne croyais pas devenir un joueur de hockey professionnel?
Lors de ma saison de 16 ans, j’ai eu beaucoup de blessures et je suis tombé malade. J’ai manqué la moitié de la saison. C’était dur de voir mes amis se développer et améliorer leur jeu. Par contre, quand je suis revenu, tout s’est bien passé. Tu dois vraiment avoir une bonne force mentale et croire en toi [quand ça ne se passe pas comme tu veux].
Comment te sens-tu depuis que tu es avec le Rocket?
C’était plutôt difficile au départ. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais en ce moment, j’adore l’équipe et la ville.
Tu as dû t’adapter à plusieurs choses dont la grosseur de la patinoire qui est plus petite ici. Comment l’as-tu vécu?
C’est un style de jeu complètement différent. Le jeu est plus rapide. Tu as moins de temps avec la rondelle. Ça m’a pris quelques semaines, mais maintenant je n’ai plus de problèmes.
Les partisans ont pu rapidement voir que tu étais un joueur agressif en récupération de rondelle et capable de causer des revirements. As-tu toujours été ce type de joueur?
J’essaie toujours d’utiliser mon coup de patin à mon avantage. Je crois que c’est plus facile de créer des revirements ici [qu’en Europe], parce que justement, le jeu est plus rapide et que tu peux plus aisément utiliser ton bâton.
Quel est ton meilleur souvenir de hockey?
J’en ai plusieurs. Quand j’étais junior, nous avons gagné deux années de suite la Ligue des champions de hockey sur glace [une compétition européenne]. Je me souviens aussi de ma première rencontre professionnelle en Suède, il y avait tellement de personnes dans les estrades. Ce fut la même chose quand je suis arrivé au camp d’entraînement [du Canadien de Montréal]. Je me souviens d’une mise au jeu que j’ai pris devant [le centre des Capitals de Washington] Evgeny Kuznetsov avec Ovechkin à côté.
Qu’est-ce qui t’est passé par la tête à ce moment?
Je ne pouvais pas le croire, mais tu ne peux pas trop penser, sinon tu vas mal jouer.