L’usine lavalloise de Héroux-Devtek, un fabricant international de produits aérospatiaux, suspend ses activités, alors que l’impasse perdure après 22 rencontres de négociation pour le renouvellement de sa convention collective.
Le troisième plus grand fabricant de trains d’atterrissage au monde en a fait l’annonce dans la matinée du mercredi 9 juillet.
Dans un communiqué, la Société affirme avoir été contrainte de prendre cette décision à la suite, notamment, de la grève surprise déclenchée hier par la CSN et de l’approche adoptée par cette dernière, qui miserait sur «la confrontation et le conflit, plutôt que sur une volonté réelle de parvenir à des solutions durables et équilibrées.»
Les 100 travailleurs de l’usine qui devaient retourner au travail se sont donc fait mettre en lock-out.
«Jeter ses salarié-es à la rue après une seule journée de grève pour refuser de partager les profits avec ceux et celles qui font le travail, c’est la stratégie déplorable adoptée par Héroux-Devtek à Laval», de répliquer Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), avant d’ajouter:
«Plutôt que de venir à la table pour discuter des augmentations salariales à accorder pour freiner le retard avec les entreprises concurrentes du secteur aéronautique, l’employeur veut garder tous ses profits pour lui. L’employeur a beau essayer d’avoir le beau jeu en demandant la conciliation, ce qu’on retient, c’est qu’il met ses salarié-es en lock-out. Avec le taux de roulement qu’il subit, il va falloir tôt ou tard qu’il reconnaisse les efforts de ses travailleurs et de ses travailleuses.»
Autres détails
Du côté d’Héroux-Devtek, il est important de rappeler qu’en 2024, la rémunération annuelle moyenne d’un machiniste à l’usine de Laval s’élèverait à 86 000$.
Selon l’offre déposée par la Société, cette rémunération dépasserait 100 000$ au terme de la nouvelle convention collective.
Certains employés auraient d’ailleurs gagné plus de 115 000$ au cours de l’année 2024, soutient Héroux-Devtek, dans sa communication aux médias.
Les dernières demandes monétaires déposées par le syndicat représentent une augmentation de plus de 60% de la rémunération globale.
«Accepter de telles demandes entraînerait des pertes financières importantes pour l’usine de Laval, ce qui amputerait sévèrement sa capacité à innover, nuirait directement à sa compétitivité sur le marché international et, par le fait même, à sa pérennité», de soutenir l’entreprise dans sa sortie publique.
C’est pourquoi la Société aurait demandé qu’un conciliateur soit nommé dans les plus brefs délais, afin de rapprocher les parties et de sortir de cette impasse.
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