Il y a deux semaines, un conseiller spécial affecté à son cabinet a sondé l’intérêt des élus indépendants et ceux de l’opposition à siéger au sein de cette instance politique multipartite, a-t-on appris. Les cinq conseillers avaient jusqu’au 24 mars pour manifester leur désir d’occuper l’un des deux sièges qui leur sont réservés.
La Commission, dont les travaux ne devraient pas débuter avant l’automne, sera constituée de cinq élus, dont trois conseillers membres du parti au pouvoir.
Michel Trottier a été désigné par le parti Action Laval pour représenter l’opposition officielle, a confirmé au Courrier Laval son chef Jean-Claude Gobé.
Du côté des élus indépendants, le maire Demers aura à choisir entre Jacques St-Jean et Alain Lecompte. Contrairement à Pierre Anthian, qui a décidé de passer son tour, les élus de Saint-François et l’Orée-des-Bois ont signifié leur intérêt pour le siège.
Dans le camp du Mouvement lavallois, ils sont plusieurs conseillers à lorgner les trois sièges disponibles, reconnaît le maire.
Pour être éligibles, les élus qui agissent à titre d’administrateur d’une société paramunicipale devraient toutefois renoncer à leur poste au sein du conseil d’administration en question.
Nominations
D’ici deux semaines, le comité exécutif procédera à la nomination des membres de la Commission, affirme Marc Demers, ajoutant que ces élus participeront à la rédaction du Règlement.
Rappelons que la mise en place de cette Commission découle directement des recommandations de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), déposées en juin 2014.
Après avoir passé au peigne fin le mode de gestion d’une quinzaine de sociétés et d’organismes lavallois, l’Institut avait conclu que «la plupart des entités externes de Laval fonctionnent dans un vacuum en matière de gouvernance publique et de reddition de comptes».
Échéancier
Les dirigeants de ces sociétés paramunicipales seront appelés à défiler devant la Commission permanente de la gouvernance, et ce, à raison de deux fois par année.
Une première fois à l’automne pour y présenter leur budget; puis, à la fin de l’année fiscale pour y déposer le bilan de «leurs réalisations en fonction de ce qu’on appelle les attentes signifiées», avait expliqué le directeur général de la Ville, Serge Lamontagne, lors du conseil de février.
M. Lamontagne prévoyait alors l’adoption, à l’été, d’un Règlement constituant la Politique de gouvernance, suivi de l’implantation d’un Secrétariat et d’une Commission permanente de la gouvernance, pour l’automne.
Laval deviendrait alors la première ville au Québec à se doter d’une telle politique.