Résolus à démontrer leur détermination et faire pression sur l’employeur, le personnel professionnel de 10 cégeps représentés par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), dont le Collège Montmorency, ajoute deux journées de grève à celle du 14 décembre qui était déjà prévue.
Les professionnel.le.s seront donc en grève du mercredi 13 au vendredi 15 décembre.
Au cégep lavallois, la levée des cours pour une journée supplémentaire a déjà été annoncée.
Pourquoi?
«Quand des élèves en détresse ne peuvent pas obtenir d’aide d’un psychologue, d’une personne conseillère en orientation, d’une conseillère en service adapté ou d’un aide pédagogique individuel parce que les institutions n’arrivent pas à pourvoir les postes vacants, cela peut nuire grandement à leur cheminement scolaire et même les pousser vers le décrochage, juge Guillaume Bouvrette, président du SPGQ, via communiqué. C’est loin d’être anodin. Chaque élève devrait avoir accès aux services nécessaires pour atteindre son plein potentiel.»
Comme le rappelait l’Institut de la statistique du Québec la semaine dernière, les salaires versés au personnel professionnel de l’État sont inférieurs de 15,3% par rapport à ceux versés par les autres organisations publiques, dont les universités, et de 13,7% par rapport à ceux versés par le secteur privé.
«Nous sommes devenus le club-école du gouvernement fédéral, des universités et même du secteur privé, déplore le président de l’instance syndicale, dans la même communication aux médias. Les problèmes d’attraction et de rétention du personnel professionnel sont importants. Le gouvernement du Québec n’est plus un employeur de choix et il doit redresser le cap rapidement pour arriver à poursuivre sa mission. Malheureusement, tout ce que nous récoltons pour l’instant, ce sont des offres méprisantes.»
Les membres du SPGQ comptent manifester devant le bureau de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, à Trois-Rivières, le jeudi 14 décembre. (C.P./IJL)