Mis à jour le 25 août 2025 à 16h58
Le lundi 18 juillet, les domicilié.e.s du 23, avenue Bellevue, dans Saint-Vincent-de-Paul, ont signalé à la Ville de Laval la chute d’une roche d’environ une tonne sur leur patio. Près d’un mois plus tard, en raison du risque d’éboulement rocheux, neuf ménages du secteur ont été évacués.
Une falaise sépare des résidences de l’avenue Bellevue, en bas, au bord de la rivière des Prairies, et du boulevard Lévesque Est, en haut.
Après avoir été avisée de la chute d’un imposant morceau de la paroi rocheuse, la Ville a mandaté une firme d’ingénierie en construction ainsi qu’une entreprise de génie civil «pour analyser en profondeur la stabilité du talus [rocheux], afin de sécuriser les zones à risque et de recommander des mesures durables».
«Si elle était [tombée] sur la maison, [mon voisin] n’aurait pas senti la roche arriver… il serait mort aujourd’hui, j’ai l’impression», relate un des Lavallois ayant évacué son domicile le vendredi 15 août.
Évacuations
La découverte d’un amas rocheux instable a entraîné une première évacuation de trois résidences de l’avenue Bellevue, le dimanche 27 juillet.
Deux de ces trois ménages ont pu réintégrer leur domicile trois jours plus tard, à la suite de l’installation d’une clôture temporaire sécurisant le périmètre et du retrait de blocs rocheux chambranlants.
Les travaux se sont poursuivis et ont révélé «la présence d’une structure anthropique de soutènement de type muret, d’environ 25 mètres de long, présentant un affaissement au pied». Celle-ci est constituée d’un «empilement non consolidé de roches, soit uniquement posées les unes sur les autres».

Conséquemment, neuf foyers ont été évacués de façon préventive, le vendredi 15 août.
«Ces évacuations préventives seront maintenues jusqu’à nouvel ordre, a déclaré Marilaine Bolduc-Jacob, cheffe des affaires publiques au Service des communications et du marketing de la Ville de Laval. Une évaluation du site est faite en continu par des équipes expertes et la décision de lever l’évacuation sera faite dès que ces équipes jugeront que les mesures prises seront adéquates pour garantir la sécurité des ménages concernés et de la population.»
Danger imminent
Selon un résident domicilié dans l’une des maisons évacuées de l’avenue Bellevue, les occupant.e.s ont eu 30 minutes pour quitter leur résidence, le vendredi 15 août.
Depuis, certains sont hébergés à l’hôtel Comfort Inn, dans Chomedey, alors que d’autres ont été accueillis par des membres de la famille ou des amis.
«C’est comme si on avait eu un tremblement de terre, témoigne un homme résidant sur l’avenue Bellevue. C’est majeur! […] Ça fait 20 ans que je suis là et je n’ai jamais vu ça.»
L’accès aux cours arrière ainsi qu’aux pièces situées à l’arrière des domiciles de l’avenue Bellevue est restreint, par mesure de sécurité. Une partie de l’arrière de certaines maisonnées du boulevard Lévesque Est a aussi été clôturée pour limiter la circulation.
À noter que la circulation est permise sur les deux routes concernées, comme il n’y a aucun risque, indique la Ville de Laval.
Qui doit agir?
Selon un évacué, la Ville envisagerait l’installation d’un muret à l’arrière d’une poignée de maisons ainsi que d’immenses cordages, pour protéger les résident.e.s d’éventuels éboulements.
«Bien que l’entretien et la sécurisation de ces terrains relèvent de la responsabilité des propriétaires, la Ville intervient à titre préventif et exceptionnel pour protéger la sécurité des résidents et des résidentes, en attendant que des mesures soient prises par les propriétaires», affirme la Municipalité, sans préciser les mesures entreprises ou prévues à court, moyen ou long terme sur l’avenue Bellevue.
De l’avis des propriétaires touchés par l’évacuation, le talus rocheux dangereux serait du ressort de la Ville, alors que la cheffe aux affaires publiques affirme que la falaise est située sur des terrains privés.
«La Ville ne possède qu’une mince bande du talus dans la zone visée par les travaux d’urgence, précise Mme Bolduc-Jacob. Toutes les zones instables qui ont été identifiées sont situées sur des terrains privés.»
Sur la carte interactive du Registre foncier du Québec, on constate qu’effectivement, une partie du talus rocheux se trouve dans un cadastre différent des maisons évacuées sur le boulevard Lévesque Est et l’avenue Bellevue.

Selon un évacué interrogé, l’éboulement rocheux serait entre autres dû à des résident.e.s du boulevard Lévesque Est qui auraient agrandi leur terrasse au-delà des limites permises au sommet de la falaise.
Considérant que l’«analyse des experts est toujours en cours», la Ville de Laval n’a pas pu confirmer cette information.
«L’étude géotechnique comprendra une analyse de stabilité du talus du 17 au 31A, avenue Bellevue, ainsi que des recommandations quant aux prochains travaux qui devront être réalisés pour sécuriser la zone», conclut Marilaine Bolduc-Jacob.
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