Maintenant plus que jamais, les Canadiens (97%) se sentent vulnérables à la fraude et au vol d’identité, selon un sondage mené récemment par Equifax Canada en vue du Mois de la prévention de la fraude.
Cependant la grande majorité des gens (94%) ont pris au moins une mesure pour mieux protéger leurs données personnelles au cours de la dernière année, une hausse considérable par rapport à 87% en 2022.
Les mesures les plus courantes consistent à éviter de répondre aux appels provenant de numéros inconnus ou à raccrocher immédiatement (67%) et à vérifier deux fois les relevés de carte de crédit et les relevés bancaires (63%),
Environ la moitié des répondants au sondage ont affirmé avoir pris des mesures supplémentaires pour protéger leurs renseignements personnels; entre autres, ils ont eu recours au déchiquetage de documents (55%) et à l’authentification par mot de passe en deux étapes (48%), ils ont été moins actifs sur les médias sociaux (48 %) et ils ont changé leurs mots de passe (47 %).
Parmi les autres mesures prises, mentionnons qu’ils limitent leur utilisation du Wi-Fi public (39%), vérifient leur dossier de crédit (33%), installent des logiciels de sécurité sur leur ordinateur ou les mettent à jour (31%) et signalent les cas de fraude ou de vol d’identité au fur et à mesure (24%).
Malgré ces efforts, 26% ont également confirmé avoir été victimes de fraude ou de vol d’identité.
«Personne ne veut se faire arnaquer, et c’est formidable de voir que beaucoup de personnes prennent des mesures pour protéger leurs données personnelles, mentionne Julie Kuzmic, chef principale de la conformité pour la défense des droits des consommateurs d’Equifax Canada, par voie de communiqué. Comme les fraudeurs ciblent souvent des gens qui leur facilitent la tâche, nous encourageons tout le monde à continuer d’être vigilant et de prendre des mesures pour protéger leurs données personnelles.»
Des conseils
Julie Kuzmic recommande aux consommateurs d’envisager des produits de protection contre le vol d’identité qui peuvent aider à détecter plus rapidement la fraude en les informant des changements importants apportés à leurs dossiers et pointages de crédit Equifax.
Parmi ces recommandations:
Utiliser des mots de passe forts et uniques.
Faire preuve de prudence en cas d’appels ou de courriels suspects.
Détruire soigneusement les documents de nature délicate comme les relevés bancaires et les relevés de carte de crédit.
Faire preuve de prudence au moment de divulguer des renseignements personnels et transmettre des renseignements personnels et des pièces d’identité avec photo seulement aux institutions dignes de confiance.
Médias sociaux
La plupart des répondants (78%) estiment que les médias sociaux présentent un risque plus élevé de fraude et de vol d’identité par le truchement de cyberattaques, d’escroqueries, d’hameçonnages et de brèches de données.
Près de la moitié ont remarqué plus de liens suspects ou frauduleux dans leurs médias sociaux, et 18% ont admis avoir cliqué sur un lien frauduleux dans leur fil d’actualité.
Selon 42% des répondants, Facebook est le réseau social présentant le risque le plus élevé de fraude ou de vol d’identité.
Les jeunes adultes âgés de 18 à 34 ans étaient plus susceptibles de dire que toute plateforme de médias sociaux pourrait présenter un risque de fraude ou de vol d’identité, et ils ont mentionné Instagram comme réseau social le plus susceptible de les rendre vulnérables à la fraude.
Autres données
Il ne fait aucun doute que les Canadiens se sentent les plus vulnérables lorsqu’ils sont en ligne (85%) et, dans une moindre mesure, lors de leurs déplacements quotidiens (53%) ou de leurs vacances (50%).
Le sondage a également révélé des différences importantes entre les sexes: les femmes sont plus susceptibles de se sentir plus vulnérables à la fraude dans pratiquement toutes les situations, y compris en ligne (88% contre 82% pour les hommes), en déplacement (57% contre 49%), en vacances (53% contre 49%), à la maison (32% contre 24%) et dans les magasins (30% contre 24%).
En revanche, les hommes étaient plus susceptibles d’affirmer qu’ils ne craignent jamais d’être la cible d’une fraude (6% contre 2% des femmes).
«La fraude et le vol d’identité sont des problèmes graves qui peuvent avoir des répercussions dévastatrices sur les gens sur les plans financier et émotionnel, ajoute Julie Kuzmic, dans cette communication aux médias. Notre sondage met en lumière la nécessité d’accroître la sensibilisation et la protection contre la fraude, en particulier auprès des personnes qui ne prennent pas ce type de crime au sérieux et de celles qui, dans certaines régions, sont peut-être moins conscientes des risques.»
Les Québécois étaient beaucoup moins susceptibles de se sentir vulnérables à la fraude dans de nombreuses situations que les autres Canadiens, principalement lorsqu’ils utilisent les médias sociaux (19% contre 30%, respectivement) ou lorsqu’ils utilisent le Wi-Fi en dehors du domicile (22% contre 31% pour le reste du Canada).
Interventions de protection
Bien que de plus en plus de Canadiens prennent des mesures pour protéger leurs données personnelles, les gens s’attendent de plus en plus à ce que les gouvernements et les entreprises en fassent davantage.
En ce qui concerne les mesures prises par le gouvernement, la plupart des répondants (92%) estiment que les peines infligées en cas de vol d’identité et de fraude devraient être plus lourdes et que le gouvernement devrait mieux éduquer les gens quant à la façon de protéger leurs données personnelles (8 %).
Pour ce qui est du commerce en ligne, la plupart des répondants (87%) ont affirmé qu’ils seraient plus susceptibles de choisir une entreprise ou un détaillant qui a mis en place plusieurs mesures pour protéger les renseignements personnels, comme l’envoi d’un code à leur téléphone cellulaire.
Toutefois, les réponses présentent quelques différences démographiques.
La génération Z et les plus jeunes de la génération Y (les 18 à 34 ans) étaient moins susceptibles de considérer le vol et la fraude d’identité comme des problèmes graves et moins susceptibles de croire que le gouvernement devrait infliger des pénalités plus lourdes aux personnes reconnues coupables de fraude ou de vol d’identité par rapport aux personnes âgées de 35 ans et plus.
Les Québécois étaient plus susceptibles d’estimer que les entreprises devraient mieux protéger les renseignements personnels et de privilégier un détaillant plus rigoureux sur le plan de la protection de leurs informations par rapport aux autres Canadiens. (B.L.)