Le club de natation de Mouvement Aquatique Laval s’est démarqué sur la scène provinciale au cours des derniers mois.
Le groupe lavallois s’est classé 11e dans la mise en rang des 55 clubs québécois présents au Championnat provincial des 11-12 ans, tout en terminant septième au classement des médailles.
«Notre préparation et la capacité d’engagement des jeunes nous permet d’atteindre un très haut niveau, explique Ioan Bité, entraîneur-chef du volet natation de Mouvement Aquatique Laval. Nous sommes fiers de ces résultats.»
Maxim Iarmenco a notamment réalisé un sommet canadien chez les 11 ans au 200m dos avec un temps de 2:23,06. Son coéquipier Eduard-Daniel Rusu a quant à lui récolté trois médailles lors de cette compétition.
«Ce sont deux nageurs de talent, souligne M. Bité. Ils ont ce qu’il faut pour réussir et leurs performances leur permettent d’être vus à l’échelle nationale.»
L’entraîneur-chef note aussi les bonnes performances de plusieurs autres membres de l’équipe qui ont atteint des finales dans leurs catégories respectives.
Performer malgré tout
Les récents résultats du club sont encourageants, mais il n’en demeure pas moins que l’organisation doit développer ses athlètes dans des conditions difficiles.
«Nos heures de piscine sont restreintes et quelques groupes doivent s’entraîner en même temps, affirme Ioan Bité. Il arrive que plusieurs jeunes doivent nager dans un même couloir. Et ça, c’est sans parler de la qualité de l’air dans la piscine.»
L’arrêt du projet de construction d’un complexe aquatique ne facilite en rien le développement du sport sur le territoire lavallois. «Des millions ont déjà été investis dans le projet, précise François Courtemanche, directeur général de Mouvement Aquatique Laval. C’est décevant que le projet soit sur la glace, surtout qu’on était si près du but.»
«Le manque d’infrastructure nous empêche d’aider les athlètes à partir d’un certain niveau. Si ça ne change pas, je vais être obligé de les laisser rejoindre un autre club pour qu’ils puissent se développer.» – Ioan Bité
«Nous sommes plus de 400 000 personnes à Laval, poursuit M. Courtemanche. Il est prouvé que lorsqu’on investit dans les infrastructures, l’intérêt pour le sport concerné augmente. Selon moi, il ne fait aucun doute que les sports aquatiques bénéficieraient grandement de la création du complexe.»
Ioan Bité croit que le nouveau centre pourrait aussi contribuer à accueillir d’importantes compétitions et développer de l’intérêt.
«Malgré tout ça, nous avons réussi à placer deux nageurs dans le top 5 au Canada lors des trois derniers mois, note l’entraîneur-chef. Ça montre notre potentiel. On ne pourra toutefois pas continuer comme cela bien longtemps. Il nous faut des infrastructures, une équipe d’entraîneurs et de l’aide pour assurer le développement des jeunes lavallois.»