Une requête en accréditation auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) a été déposée par la CSN pour représenter les quelque 210 salarié-es de l’entrepôt d’Amazon, situé en bordure de l’autoroute 440 Est dans le parc autoroutier A-25.
La présidente de la centrale syndicale, Caroline Senneville, en a fait l’annonce ce matin lors d’un point de presse tenu sur la rue Ernest-Cormier, où l’entrepôt opère depuis 2021.
«Vendredi dernier, nous avons signifié au Tribunal qu’une majorité d’employé-es de l’entrepôt DXT4 avaient adhéré à leur syndicat», a indiqué celle qui demande au TAT «d’agir rapidement dans le dossier».
Tel que le prévoit le Code du travail du Québec, le Tribunal doit obtenir de l’Employeur la liste des salarié-es de l’établissement visé pour vérifier le caractère représentatif du syndicat, à savoir que 50 % + 1 d’entre eux ont dûment signé leur carte d’adhésion.
Dans un tel cas, une accréditation serait émise, attestant la reconnaissance du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN.
Il s’agirait alors d’un premier entrepôt Amazon syndiqué au Québec et seulement du 2e en Amérique du Nord après celui de Staten Island, l’un des cinq arrondissements de la Ville de New-York.
Revendications
Si la campagne de syndicalisation s’est étirée sur deux années, c’est notamment en raison du roulement élevé de personnel, a indiqué la présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
«Des cadences de travail exagérées, des mesures de santé et de sécurité au travail totalement déficientes [et] des salaires nettement inférieurs à la rémunération offerte dans le secteur des entrepôts et des centres de distribution au Québec», voilà autant d’irritants qui ont mené les salarié.es à se regrouper pour améliorer leurs conditions de travail à l’entrepôt situé dans l’est de Laval, précise la CSN.
«Je tiens à saluer le courage et la détermination des travailleuses et des travailleurs d’Amazon», a mentionné Caroline Senneville avant de dénoncer la «campagne de peur» que mènerait Amazon depuis plusieurs mois dans ses entrepôts au Québec «en inondant les milieux de travail de propagande antisyndicale».
Réaction
Par voie de courriel, Barbara Agrait, porte-parole d’Amazon, a ainsi réagi en fin d’après-midi: «Il revient à nos employés de décider s’ils souhaitent ou non adhérer à un syndicat. Il en a toujours été ainsi. Nous travaillons avec nos employés afin de mettre en œuvre des moyens permettant à chaque personne d’être respectée et valorisée et de se faire entendre en tant qu’individu à part entière. Le fait est qu’Amazon offre déjà ce que de nombreux syndicats réclament: des lieux de travail sûrs et inclusifs, un salaire concurrentiel, des avantages sociaux dès le premier jour et des possibilités d’évolution de carrière. Nous nous réjouissons de collaborer avec nos employés pour continuer à faire d’Amazon un endroit où il fait bon travailler.»
Actuellement, ce géant mondial du commerce en ligne exploite six entrepôts dans le Grand Montréal alors qu’il s’apprêterait à en inaugurer un 7e en bordure de l’autoroute 440 Ouest, à Laval, plus précisément dans l’ancien centre de distribution Provigo sur l’avenue Francis-Hugues.
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