Malgré le contexte de pandémie de la COVID-19, Alexandre Alain et Rafaël Harvey-Pinard assurent qu’ils seront prêts à défendre les couleurs du Rocket de Laval lorsque la Ligue américaine de hockey (LAH) reprendra ses activités.
«Nous sommes rendus au niveau professionnel, donc je pense que c’est à nous de faire les efforts pour arriver prêts, a assuré Alain lors d’une disponibilité médiatique offerte le 5 novembre. Que Joël [Bouchard] le dise ou non, nous sommes assez intelligents pour s’avoir qu’on doit continuer à s’entraîner. On ne peut pas juste prendre une année off et revenir au jeu.»
De son côté Harvey-Pinard en sera à son premier camp d’entraînement avec le club lavallois. Il souhaite forcer la main de l’entraîneur et se faire une place dans la formation.
«Ça va être un défi, note-t-il. Il va y avoir une très belle compétition, car il y a plusieurs attaquants. […] Je trouve un moyen d’améliorer certains aspects de mon jeu même si on n’a pas tous les éléments normaux, puis c’est sûr que je serai prêt en arrivant au camp.»
Rappelons que la LAH a reporté la date prévue pour le début de sa prochaine saison au 5 février 2021.
Débrouillardise
Les deux attaquants québécois se retrouvent présentement en zone rouge. Alexandre Alain habite à Québec, tandis que Rafaël Harvey-Pinard réside à Blainville depuis la fin septembre.
«J’ai eu une discussion avec Joël et nous nous sommes dits que, pour mon développement, ce serait peut-être bon que je m’en vienne ici, précise-t-il. J’ai des discussions à chaque semaine avec Francis Bouillon et Rob Ramage [qui s’occupent du développement des joueurs]. Ils prennent des nouvelles et informations sur ma façon de vivre la situation actuelle.»
Celui-ci s’entraîne notamment avec Joël Teasdale qui est un autre attaquant de l’organisation. Les deux jeunes hommes ont dû se débrouiller afin de se trouver le matériel nécessaire pour se garder en forme à la suite de la fermeture des salles d’entraînement.
«Ma blonde et la tante de Joël avaient des poids, explique le natif de Jonquière. Nous avons aussi un vélo stationnaire, puis nous avons acheté un ballon et des tapis. On s’entraîne fort malgré du matériel plus limité.»
Il a également accès à du temps de glace trois fois par semaine, ce qui n’est pas la réalité de son futur coéquipier.
«Par rapport à la patinoire, c’est sûr que nous sommes vraiment limités à Québec, note Alexandre Alain. Pour l’instant, je patine un peu moins qu’à l’habitude, mais la saison n’est pas tout de suite non plus. Je ne suis pas inquiet.»
Le numéro 27 s’entraîne donc davantage sur l’aspect physique grâce au matériel qu’il possède chez lui.
École
Alain et Harvey-Pinard poursuivent leurs études en parallèle de leur carrière d’hockeyeur. La situation actuelle est donc un mal pour un bien, car elle leur permet de s’avancer dans leur parcours scolaire.
«Normalement, je prenais deux cours par session, mais là j’en ai pris quatre, explique Alain. Ça me permet de me garder occupé, de rester dans un bon vibe mentalement et d’avoir un plan de match à chaque jour avec des cours.»
Harvey-Pinard a quant à lui terminé son parcours collégial au cours de l’été. Il est en processus pour s’inscrire à l’université en tant qu’étudiant libre pour la session d’hiver et suivra des cours en finance.
Europe
Lorsque la LAH reprendra ses activités, cela fera près d’un an que les deux joueurs auront disputé leur dernier match à enjeu.
Cela ne les inquiète pas et ils ne sont pas tentés par l’Europe qui accueille plusieurs joueurs nord-américains dans ses différents championnats.
«C’est sûr que ce n’est pas l’idéal avec la zone rouge, mais, quand les gyms et les glaces vont rouvrir, ce sera bien aussi, conclut Alexandre Alain. Il y a d’autres façons de se développer que d’aller jouer en Europe. Pour l’instant, je n’ai pas cette voie en tête, mais je ne ferme pas la porte non plus.»