Les conseillers municipaux David De Cotis et Achille Cifelli réagissent avec doute face à l’acquisition des deux premiers lots devant servir à un futur parc linéaire au coût de 2,6 M$.
Ces terrains sont situés au coeur du centre-ville à l’angle nord-ouest des boulevards du Souvenir et Le Corbusier, bordant le Centre Laval.
Par ailleurs, les deux conseillers d’Action Laval se dirent favorables à l’idée de mettre en place un parc linéaire et de ramener de l’oxygène dans un quartier qui en a besoin, le long du boulevard de l’Avenir.
Toutefois, David De Cotis, conseiller municipal de Saint-Bruno et leader au Conseil pour Action Laval, ainsi qu’Achille Cifelli, chef par intérim et conseiller municipal du district Val-des-Arbres, affirment être «restés sans mots» devant ce qu’ils qualifient d’improvisation du maire Stéphane Boyer «dans un dossier qui pourrait coûter une fortune aux contribuables lavallois», et ce, par voie de communiqué.
Action Laval juge que ces premiers lots acquis sont «d’une très faible importance par rapport à l’ensemble du projet».
«Le maire n’a aucune idée du coût total de ce projet, de mentionner David De Cotis, lors de cette sortie publique. Est-ce que l’on peut imaginer que le gouvernement irait de l’avant dans un projet sans avoir au minimum une idée du coût total?»
«Nous avons voté contre, parce que nous n’acceptons pas de dépenser l’argent des citoyens sans avoir une idée du coût total du projet, de renchérir Achille Cifelli dans la même communication aux médias. Nous voulons mettre en place une gestion responsable et imputable, une bonne gouvernance.»
De Cotis et Cifelli ajoutent qu’à la séance du conseil municipal d’octobre, le maire de Laval a «admis qu’il n’a jamais eu de présentation chiffrée de son projet de parc linéaire. En achetant un premier terrain, savoir où s’arrêteront les dépenses.»
Ils estiment ainsi que «le maire prend une décision totalement irresponsable.»
«Ceci ouvre la porte à un projet qui coûtera des centaines de millions de dollars. Au moment où les citoyens voient leur compte de taxes exploser et que les hypothèques grimpent en flèche, s’engager dans un projet de cette envergure sans planification budgétaire reflète l’insouciance de Maire lorsqu’il est question de l’argent des contribuables. Il ouvre même la porte à ce que ce projet ne soit jamais complété», de conclure Action Laval dans son communiqué.
Réaction du maire et autres détails
Rappelons que dans ce dossier, le Courrier Laval rappelait que cette acquisition d’une superficie totale de 1663,6 mètres carrés s’inscrivait dans le cadre du projet de parc linéaire du Souvenir qui, à terme, relierait le bois du Trait-Carré au futur écoquartier projeté sur le site de l’ancienne carrière Lagacé à l’ouest de l’autoroute 15.
Avant taxes, le prix payé par la Ville est 75% supérieur à la valeur foncière (1,4 M$) établie selon les conditions du marché qui prévalaient au 1er juillet 2020, rapportait notre journaliste Stéphane St-Amour.
Du côté de Stéphane Boyer, le maire de Laval s’est fait rassurant. «On n’aura pas à acheter tous les terrains pour ce projet-là», précisait-il, alors qu’au moment de redévelopper, les grands propriétaires fonciers devront céder 10 % de la superficie de leur terrain aux fins de parc; ou négocier pour que les 25% d’espaces verts exigés par la règlementation municipale puissent venir s’arrimer avec le projet de grand parc. (B.L.)