«Je fais de l’impro depuis toute jeune, ayant commencé à l’école L’Envol, confie la capitaine du Mouvement d’improvisation du Collège Montmorency (MIM). Ç’a continué plus sérieusement au Collège Laval. Le théâtre me passionne. J’aime pouvoir jouer quelqu’un que je ne suis vraiment pas. J’ai un penchant pour les scènes chargées dramatiquement, avec une grosse charge émotionnelle. Ça me défoule intérieurement.»
Numéro hybride
C’est en compagnie de sa consoeur Isabelle Pin qu’Ariane Demers a mis au point le numéro qui leur a permis de gagner la finale locale de Cégeps en spectacle. Alliant théâtre et danse, le duo a plongé dans une histoire racontant l’enfance d’une femme.
«J’ai eu une belle enfance dans Vimont avec des parents aimants, alors qu’Isabelle a perdu son père très jeune, exprime la jeune Lavalloise de 20 ans. Nous avons imaginé une petite fille qui se réveille après un cauchemar et cherche sa mère pour la trouver dans la cuisine, morte après avoir été battue par le père. Nous voulions montrer qu’un événement de l’enfance peut avoir un impact durant toute une vie.»
Sur une musique inspirée d’Ursuline, de Malajube, la prestation évolue d’une légèreté joyeuse vers un aspect plus glauque et troublant. Le tandem a créé une chorégraphie au style contemporain classique. À l’image de ce crescendo dramatique. En plus de gagner la bourse de 150 $, le duo vise désormais la victoire à la finale régionale le 15 mars à l’École nationale d’aérotechnique, à Saint-Hubert.
L’avenir
Après une longue pause en raison d’un déchirement du tendon d’Achille, Ariane Demers complète enfin sa formation collégiale en danse.
«La danse est un autre moyen de m’exprimer, mentionne-t-elle. J’avais une amie qui dansait à la Maison de Ballet-Théâtre Reflet et je trouvais très beau ce qu’elle faisait. J’aime voir comment mon corps réagit au mouvement et au corps d’une partenaire. Ça ajoute un plus à mes possibilités. Je rêve de devenir actrice au cinéma et à la télévision.»
Si elle est certes attirée par les auditions des écoles de théâtre, Ariane Demers croit qu’elle ira d’abord décrocher un diplôme en chimie, profil criminalistique, ou en organisation d’événements. Question de garder les pieds sur terre et de s’assurer une carrière.