Après plus de 13 ans d’existence, le Centre Régional de Récupération et de Recyclage Laval (C.R.R.R.L.) connaît une petite révolution: nouveau nom, nouveau logo, ouverture de la vente au détail et développement de la sérigraphie, un programme annoncé par la fondatrice et directrice générale, Jocelyne Arbic, le 16 janvier dernier.
«Textil’Art reflète davantage notre activité. On fait de l’art avec des textiles et c’est moins long et difficile à dire que Centre Régional de Récupération et de Recyclage Laval», a-t-elle expliqué avec humour, lors de la conférence de presse, qui se tenait dans les ateliers de l’organisme.
Un nouveau nom autour duquel il était nécessaire de développer un nouveau logo et une plateforme Web. «Soyez indulgent, il nous reste quelques ajustements à faire sur notre site, mais il est en ligne.»
Vente au public
Chiffons, sacs, fleurs barrettes, tabliers, l’organisme d’insertion professionnelle et sociale a fait de la récupération sa marque de commerce, ce qui a mené à la création d’une collection: Falakolo.
«C’est important de récupérer pour la nature, plaide Falak Touchan, formatrice technique et créatrice des produits Falakolo, dont le prénom a inspiré le nom de la collection. Ici, on donne une deuxième vie à tout, car on récupère un maximum.»
Après plusieurs années de vente en gros des articles Falakolo, Textil’Art se redirige vers le grand public avec l’ouverture de sa propre boutique, à l’avant des locaux, situés au 2615, boulevard Le Corbusier. «Au début, on faisait de la vente au détail, puis on est passés à la vente en gros. Aujourd’hui, on fait les deux», explique Jocelyne Arbic.
Insérer les gens d’ici et d’ailleurs
En plus des plateaux de tri et de couture, l’organisme en a également profité pour lancer officiellement son plateau de sérigraphie.
«Avec les 7350 $ du Cercle Saint-Martin, nous avons pu acheter le matériel pour faire notre plateau de sérigraphie, grâce auquel on espère attirer davantage de jeunes», a expliqué Mme Arbic, lors de la conférence de presse.
Malgré tous ces changements, l’établissement ne change pas le cœur de sa mission, soit l’insertion professionnelle, via un emploi-formation de six mois.
«Moi, ça fait trois mois, que je suis ici, et j’espère trouver un emploi après, témoigne Ritha Jean-Baptiste, arrivée au Canada en avril 2010. Mais ce n’est pas facile. Entre mon arrivée au Québec et mon entrée ici [au C.R.R.R.L.], j’ai envoyé plein de curriculum vitae et reçu aucune réponse», déplore celle qui était couturière en Haïti, son pays d’origine.
Chaque année, une cinquantaine de personnes passent par le programme de Textil’Art.
Les prix des articles de Textil’Art varient entre 5 et 40 $. Information: www.textilart.ca ou 450 682-7474.