En vertu de la classification proposée par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), l’eau de la rivière des Prairies, à la hauteur de la marina Laval-sur-le-Lac, a obtenu la mention «excellente» lors des cinq premiers échantillonnages effectués cette saison. Les derniers résultats publiés portent la date du 29 juillet. Évaluée en fonction de la quantité de coliformes par 100 millilitres, la qualité de l’eau qui baigne les îles de Laval, un peu plus à l’est, permet également la baignade depuis le début de l’été.
La situation est moins rose à Laval-Ouest. Lors des trois dernières prises d’échantillons, l’eau recueillie à la berge des Goélands contenait des quantités de coliformes bien supérieures à la limite admise pour un usage récréatif de la rivière (baignade et autres contacts).
Au-delà de 1000 coliformes par 100 millilitres, il faut éviter ces activités, selon les normes établies par le Ministère. On a enregistré 2100, 5100 et 1800 coliformes les 14, 21 et 28 juillet.
Fait à noter: la qualité de l’eau s’améliore, dans ce secteur de la rivière des Mille Îles, à mesure qu’on s’approche du pont piétonnier du CN, à la frontière de Laval-sur-le-Lac.
En général, l’eau de la rivière des Mille Îles offre une qualité plus variable que celle de la rivière des Prairies.
Plusieurs facteurs expliquent cet état de fait. «Le courant et le débit de la rivière des Prairies sont plus rapides, alors que la rivière des Mille Îles est plus stagnante», expliquait en début de saison Jean Lauzon, d’Éco-Nature, l’organisme responsable de la prise d’échantillons sur les deux rivières. La Mille Îles a un donc un pouvoir de dilution moins élevé. «C’est aussi une question de panache de l’effluent des usines [d’épuration de la Rive Nord]», expliquait quant à lui Mario Gagné, surintendant à la Direction de l’assainissement de l’eau, à Ville de Laval, au début juillet. «On constate qu’à Laval, malgré tout, on obtient de bons résultats en rive.» Les villes de la Rive Nord boudent le programme d’échantillonnage de la rivière des Mille Îles depuis quelques années.
D’autres variables, comme les fortes pluies et les trop-pleins d’eau (surverses) qu’elles occasionnent aux usines de traitement d’eaux usées, peuvent expliquer la mauvaise qualité de l’eau. Particulièrement à Laval-Ouest, pourvu d’un système d’égout unitaire — égout sanitaire et pluvial qui ne sont pas séparés. «On suit de façon rigoureuse l’ensemble des surverses, explique M. Gagné. On essaie de minimiser les impacts. Changer un ensemble de réseau unitaire, ça se fait dans le long terme.»