Le Portrait des PME réalisé par KPMG Canada a dévoilé que 79% des chefs d’entreprises familiales canadiennes accélèrent leur transition et leurs plans de relève.
Ces dirigeants ont cité un environnement commercial et économique en constante évolution, des technologies perturbatrices, les réalités climatiques et les changements fiscaux, ainsi que des dynamiques familiales complexes comme les moteurs de leurs plans visant à accélérer le transfert de leurs entreprises.
Le sondage a aussi confirmé un changement démographique important avec 73% des répondants s’attendant à une transition vers un nouveau leadership d’ici trois à cinq ans.
«Les familles qui réussissent et adoptent une approche multidisciplinaire en vue de relever les défis émergents, et qui ont préparé de façon proactive leur entreprise, leur famille et leurs successeurs, seront mieux placées pour choisir la voie optimale à suivre», estime Yannick Archambault, leader national au Bureau de gestion familiale de KPMG.
Notons aussi que 71% des dirigeants de PME auraient un processus détaillé de planification de la relève et/ou un plan officiel pour assurer la continuité de leur entreprise. 19% ont un plan, mais il n’est pas détaillé, tandis que 6% n’ont pas de plan, mais savent quel membre de la famille prendra la relève.
Changements fiscaux
Par ailleurs, de nouvelles lois fiscales ont établi un échéancier concernant de nombreux cas de transferts d’entreprises au sein du cadre familial.
Ces changements, qui ont été introduits dans le budget fédéral de 2023, ont une incidence sur le traitement fiscal des transferts d’entreprise à un membre de la famille, en particulier la possibilité pour les propriétaires de demander une exonération à vie des gains en capital.
70% des personnes sondées ont affirmé accélérer leurs plans de relève ou les mettre en vigueur avant le 1er janvier 2024 afin d’éviter les changements fiscaux à venir.
Vente de l’entreprise
69% des répondants affirment avoir l’intention de vendre à une autre entreprise ou à un tiers dans les trois à cinq prochaines années.
Comme le reconnaît Yannick Archambault, «il n’est pas toujours possible de transmettre l’entreprise familiale à la prochaine génération, et certains pourraient ne pas vouloir suivre les traces de leurs parents».
«Une option, pour vendre l’entreprise à un tiers et renoncer à son contrôle, peut consister à embaucher quelqu’un d’extérieur à la famille en tant que chef de la direction tout en maintenant la propriété familiale, poursuit-il. Au moment de prendre ces décisions, il est essentiel de tenir compte des effets sur les membres de la famille, l’héritage familial et la réputation.» (N.P.)