De nouvelles données de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) ont révélé que 76% des Québécois pensent que le gouvernement provincial devrait soutenir davantage les PME.
La FCEI note que les PME se trouvent encore dans une position difficile, et ce, malgré le fait que l’économie reprenne du galon. L’incertitude créée par la guerre commerciale avec les États-Unis n’aide également pas les plus petites entreprises.
«En plus d’être confrontées à la fiscalité des petites entreprises la plus désavantageuse du pays, les coûts assumés par les PME, notamment les charges salariales, le coût des assurances et les coûts fiscaux et réglementaires ont continué à mettre une énorme pression en 2024 sur ces dernières», détaille-t-on par communiqué.
Rôle névralgique
82% des citoyens ont aussi affirmé que l’apport des PME est vital à l’économie de leur région administrative. 65% pensent plutôt que le gouvernement du Québec mise trop sur les grandes entreprises.
«La population donne un verdict clair au gouvernement: c’est assez que de miser sur les grandes entreprises, il est temps d’agir pour les PME, mentionne François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI. Le gouvernement doit entendre le message et adopter des mesures phares pour changer de cap. Le ministre Girard doit mettre les petites et moyennes entreprises au cœur de son prochain budget.»
Déception du milieu
La FCEI a aussi réalisé un sondage auprès des dirigeants de PME. 85% d’entre eux ne sont pas convaincus que le gouvernement provincial les appuie, alors que la moyenne est de 60% dans le reste du Canada.
Par ailleurs, aucun entrepreneur sondé n’est très convaincu que le prochain budget comprendra des mesures pour renforcer les PME et améliorer l’environnement économique, tandis que seulement 7% des répondants se disent plutôt convaincus. Dans le reste du Canada, ils sont 28% à être convaincus que le budget provincial sera bénéfique pour leur entreprise.
«Le Québec est la seule province qui ne donne pas accès au taux d’impôt réduit à ses plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services, ajoute M. Vincent. C’est la seule province qui n’a pas d’exemption de base sur sa taxe sur la masse salariale provinciale. C’est au Québec où les taxes sur la masse salariale sont les plus hautes, de 30% plus que la moyenne canadienne.»
Il note aussi que «les PME ont vu des milliards de dollars être distribués aux grandes entreprises pendant qu’eux vivent des injustices fiscales».
Demandes
La FCEI a ainsi émis six demandes au gouvernement provincial dans son mémoire prébudgétaire.
Le regroupement demande :
- D’adopter un plan pour une fiscalité juste et incitative pour ses petites entreprises;
- De s’engager à poser des gestes forts afin d’alléger le fardeau administratif et réglementaire des PME;
- De mettre en place des mesures pour la relève et l’entrepreneuriat;
- D’accélérer l’action vers l’automatisation des PME;
- D’améliorer l’accompagnement et la porte d’entrée pour les PME en région;
- De maintenir son plan pour atteindre l’équilibre budgétaire et réduire la dette publique.
«Dans un contexte économique incertain marqué par une guerre tarifaire avec les États-Unis, il est urgent de placer les PME au cœur des priorités gouvernementales. Ce sont elles qui assurent notre résilience économique à court, moyen et long terme», conclut M. Vincent. (N.P.)
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