Pour les 5 prochaines années, il en coûtera très exactement 54 929 754,65 $, taxes incluses, pour l’élimination des matières résiduelles générées sur le territoire.
Le contrat, qui entrera en vigueur le 1er avril 2021, a été entériné lors de l’assemblée du conseil municipal du 14 janvier.
Complexe Enviro Connexions Ltée, anciennement BFI Usine de triage Lachenaie avant de devenir Complexe Enviro Progressive, voit ainsi renouveler son contrat avec la troisième grande ville du Québec.
«Compte tenu de la taille du marché que représente Laval, les tarifs obtenus dans le cadre de ce contrat sont concurrentiels, variant de 34,92 $ la tonne en 2021 à 39,24 $ en 2026», peut-on lire dans le communiqué publié dans les minutes suivant l’adoption de la résolution.
Selon une analyse comparative réalisée dans la grande région de Montréal, les prix obtenus par la plupart des Municipalités se situent entre 35 $ et 66 $ la tonne, affirme la Ville.
Hausse de 30 à 40 %
On se rappellera que le contrat en cours, conclu à l’automne 2015, avait été négocié à l’époque à 27,50 $ la tonne, ce qui garantissait alors à Laval l’un des plus bas tarifs d’enfouissement au Québec jusqu’en 2020.
En comparaison, la nouvelle tarification augmentera de 27 % l’an prochain, alors que la hausse atteindra 43 % à la dernière année du contrat en 2025-2026.
En chiffres absolus, la facture quinquennale pour l’enfouissement des ordures ménagères sur le site qu’exploite Complexe Enviro Connexions, à Terrebonne, passe ainsi de 37,5 à 55 M$, soit une hausse de 47 %.
Ce contrat ne comprend ni le service de collecte des ordures ni celui de leur transport jusqu’au site d’enfouissement.
Déchets en baisse
Par ailleurs, la Ville souligne qu’en vertu de ses programmes implantés ces dernières années, nommément la collecte des matières organiques à l’ensemble des immeubles de 7 logements et moins, elle génère de moins en moins de déchets.
«La quantité de déchets domestiques enfouis est passée de 333 à 268 kg par habitant en 4 ans», fait-on valoir, soit une réduction de 20 %.
L’administration Demers ajoute que «les quantités à éliminer dans les cinq prochaines années ont été estimées en tenant compte, entre autres, de l’implantation de nouveaux programmes et l’amélioration des programmes existants, en plus de la variation de l’activité économique, du développement résidentiel et de la variation de la population».
Stratégie
Conseillère de Sainte-Rose et responsable des dossiers en lien avec l’environnement, Virginie Dufour indique pour sa part que le volume de déchets envoyé à l’enfouissement devrait continuer de diminuer avec le temps.
«D’ailleurs, nous dévoilerons sous peu notre Stratégie lavalloise de gestion des matières résiduelles, laquelle impliquera, entre autres, une nouvelle réglementation et de nombreuses mesures visant l’atteinte de cet objectif.»
Cette année, les autorités municipales étendront la collecte des matières organiques aux immeubles de huit logements et plus, alors que l’ouverture d’un premier écocentre est prévue en 2021.