Les données de la plus récente mesure du revenu résiduel de Centraide du Grand Montréal révèlent que la situation des locataires s’est encore dégradée, particulièrement chez les personnes à faible revenu.
Cette mesure annuelle combine plusieurs indicateurs afin de suivre le revenu pour couvrir les dépenses courantes et ainsi quantifier le manque à gagner des ménages.
En 2024, le revenu annuel dont doivent disposer les locataires pour répondre à leurs besoins essentiels de se loger, se nourrir, se vêtir et se déplacer, s’élèverait à 31 000$ dans le Grand Montréal.
Quelque 310 000 ménages n’auraient donc pas un revenu suffisant pour payer leurs besoins de base, soit 18 000 de plus estimés que l’an dernier.
«Les coûts trop élevés des logements et leur pénurie actuelle accroissent les besoins de la population et par le fait même, la pression sur le milieu communautaire», affirme Claude Pinard, président et directeur général de Centraide du Grand Montréal, par communiqué.
«Nous avons renforcé notre soutien financier aux comités logements afin d’accompagner des milliers de locataires confrontés à des difficultés pour se loger, ajoute-t-il. Ces problèmes ont des effets dominos sur d’autres enjeux sociaux, comme la santé mentale, le développement des enfants, la violence conjugale et l’itinérance. Il est impératif de continuer à additionner les solutions pour faire face à cette crise humaine.»
Notons que Centraide du Grand Montréal a créé la mesure du revenu résiduel en mai 2023 en collaboration avec McKinsey & Company. (N.P.)