Les syndicats CSN d’avocates et d’avocats de l’aide juridique comptent exercer leurs mandats de deux semaines de grève au mois d’avril.
Les régions de Laval, Montréal, Lanaudière, des Laurentides, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie seront touchées par ce débrayage.
Sans entente avec le gouvernement du Québec depuis maintenant trois ans, les syndicats mentionnent que la parité salariale de l’aide juridique avec les procureurs de la Couronne demeure au cœur du litige. On mentionne que «Québec refuse de reconduire ce principe d’équité pourtant enchâssé dans les conventions collectives depuis 35 ans».
«Malgré toutes les démonstrations nécessaires, nos vis-à-vis sont incapables de nous assurer du maintien de cette parité, note Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, par communiqué. Le gouvernement voudrait reléguer cette question à un comité où nous n’aurions aucun droit de regard, alors que nos négociations traînent depuis trois ans déjà.»
Des avis seront d’ailleurs envoyés à la magistrature au cours des prochaines semaines afin de signifier cet arrêt de travail prolongé. Des demandes de remise seront également envoyées pour les auditions qui auraient lieu pendant la période de débrayage.
Mouvement
Notons que deux autres syndicats ont récemment joint les rangs de la CSN, soit les avocates et avocats de l’aide juridique de la Mauricie–Centre-du-Québec et du Saguenay–Lac-Sain-Jean.
«Ils ont fait le choix de quitter la Fédération des avocates et avocats de l’aide juridique du Québec, organisation indépendante, après que celle-ci a eu signé en juin 2022 une entente de principe jugée largement insuffisante, puisqu’elle compromet la parité salariale avec la Couronne», peut-on lire.
Selon les prescriptions du Code du travail, les syndicats de la Mauricie–Bois-Francs et du Saguenay–Lac-Sain-Jean doivent respecter une période de 90 jours avant d’obtenir leur droit de grève. (N.P.)