La facture pour des travaux d’enfouissement des réseaux de câbles et fils aériens dans un secteur de Val-des-Brises coûtera à l’ensemble des contribuables lavallois la rondelette somme de 17,3 M$.
Une dépenses jugée «complètement superflue» par le conseiller de l’opposition Claude Larochelle. «L’argent des contribuables ne devrait jamais servir à répondre au caprice non essentiel d’une infime partie de la population, surtout quand les lignes sont déjà construites», a-t-il déclaré dans un communiqué publié le 9 décembre.
Il revenait ainsi sur la résolution adoptée deux jours plus tôt au conseil municipal visant, entre autres, le démantèlement du réseau aérien des utilités publiques (Hydro-Québec, Bell Canada et Vidéotron) sur les avenues des Aristocrates et des Gouverneurs.
Explication
«L’explication qui nous a été donnée pour justifier les travaux de déplacement du réseau aérien vers un réseau souterrain est insuffisante», poursuit l’élu de Fabreville.
À cet égard, le vice-président du comité exécutif, Ray Khalil, avait d’abord fait valoir qu’un «règlement d’urbanisme» y prévoyait déjà «l’enfouissement des fils». Puis, il a expliqué que les entreprises d’utilité publique avaient mis en place un réseau aérien «temporaire» pour desservir les premières constructions dans le secteur et qu’«une décision venue probablement d’Hydro-Québec» a fait en sorte que le réseau de ces infrastructures publiques a continué de se développer dans les airs.
«Les fils passent assez proches des résidences [avec] des poteaux directement en face des balcons des gens; une vue moins intéressante et aussi une certaine inquiétude comprenable de la part des citoyens», a mentionné M. Khalil.
Claude Larochelle a déploré que la Ville assumait 100 % de la facture: «On n’a même pas un crédit pour le câblage aérien qui a été fait.»
Vote majoritaire
Par ailleurs, le leader de Parti Laval dénonce que les Lavallois soient «obligés de payer les coûts astronomiques d’un projet qui ne touche qu’un quartier désigné».
Avant le vote, M. Larochelle a indiqué qu’«en fiscalité municipale, le principe est que les citoyens paient pour leurs infrastructures». Ainsi, il estime que les riverains desservis par les réseaux câblés de distribution à enfouir sous terre auraient normalement dû en assumer seuls les frais.
Précisons que cette recommandation du comité exécutif s’inscrivait dans le cadre d’une entente d’évaluation de travaux majeurs à intervenir entre Ville de Laval et Hydro-relativement au prolongement du réseau souterrain sur le boulevard Robert-Bourassa.
La résolution a été adoptée à la majorité des voix, seuls les deux conseillers de Parti Laval ayant voté contre.