Réunis en assemblée générale le 12 novembre, les travailleuses et travailleurs du Holiday Inn de Laval ont entériné à l’unanimité le renouvellement de leur convention collective qui était échue depuis juin 2020.
Il s’agissait d’une onzième entente dans la cadre de la présente ronde de négociation coordonnée dans le secteur de l’hôtellerie, où 24 syndicats attachés à la CSN ont choisi de faire front commun.
On apprend qu’au cours des derniers jours, une 12e entente de principe a été conclue avec la direction d’un établissement hôtelier de Montréal, laquelle entente sera soumise au vote des membres ce vendredi.
Gains
À Laval, les 25 membres syndiqués du Holiday Inn obtiennent, entre autres, des hausses salariales totalisant environ 8 % sur un contrat de quatre ans, qui s’applique rétroactivement à l’été 2020.
«On vise à avoir les mêmes augmentations de salaire et les mêmes dispositions sur les assurances collectives et sur la protection du lien d’emploi dans les 24 hôtels», explique en entrevue au Courrier Laval Jean-Pierre Larche, conseiller syndical aux communications
pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Depuis 1981, la Fédération du commerce (FC–CSN) en est à sa 10e ronde de négociation menée de façon coordonnée. Les 24 syndicats impliqués représentant quelque 2500 membres.
Sur le territoire lavallois, le seul autre syndicat qui avait rejoint les rangs de ce groupe est le Hilton Laval. Ses 60 travailleur(se)s ont d’ailleurs renouvelé leur contrat de travail en septembre dernier. Ils devenaient alors le 6e syndicat à conclure une entente avec la partie patronale.
12 ententes à conclure
«Les hôteliers qui n’ont pas encore réglé doivent se poser de sérieuses questions, déclarait par voie de communiqué la semaine dernière le président de la Fédération du commerce de la CSN, Alexandre Laviolette. Il n’y a aucune raison justifiant que les travailleuses et les travailleurs de ces hôtels ne bénéficient pas des mêmes conditions de travail que les autres».
Le leader syndical faisait valoir que la relance de tout le secteur passe par ces employés syndiqués et que l’organisation allait redoubler d’ardeur pour soutenir tous ses membres qui sont toujours sans contrat de travail.
Présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault a pour sa part salué «la détermination et la mobilisation exemplaires» dont a fait montre l’ensemble des travailleurs de l’hôtellerie «dans un contexte difficile». Mme Daigneault abonde dans le même sens que son collègue, affirmant que la CSN continuera d’appuyer «sans relâche» tous les autres salarié-es «pour qu’ils obtiennent, eux aussi, un règlement satisfaisant».
Les négos se poursuivent avec la direction des 12 autres hôtels ciblés par la présente ronde de négociation coordonnée, incluant le Hilton de Québec et le Hilton DoubleTree de Montréal dont les travailleuses et travailleurs sont en grève générale illimitée depuis plus de deux mois.