Consultant en communication stratégique et témoin privilégié du développement de Laval durant les années 70 et 90, Michel Fréchette voit en Lucien Paiement «le meilleur et le plus important maire» que Laval a connu depuis sa fondation, en 1965.
«Je souhaite à Laval qu’elle se trouve un ou une leader de la trempe de Lucien Paiement», a-t-il déclaré au Courrier Laval, dans les heures qui ont suivi le décès de M. Paiement, à qui il vouait le plus grand respect.
Proche conseiller de M. Paiement durant ses huit ans à la mairie, M. Fréchette le dépeint comme un visionnaire, un fonceur, un rassembleur.
«Le plus difficile, c’est toujours de quitter l’inertie. Sa plus grande réussite a été d’enclencher le mouvement, de créer une cohésion, une identité à la ville. Lucien Paiement est le gars qui a donné l’élan dont Laval avait besoin pour qu’elle puisse déployer son potentiel.»
Le communicateur-conseil, qui a également été étroitement lié à l’administration Vaillancourt jusqu’en 1995, attribue à l’ex-maire Paiement le mérite d’avoir «jeté les assises d’une énergie urbaine nouvelle».
«Pas corrompu»
«Lucien Paiement n’était pas un homme corrompu. Il n’a pas eu besoin de la politique pour assurer son avenir», affirme Michel Fréchette, réagissant ainsi à l’émission Enquête diffusée sur les ondes de Radio-Canada, le 6 décembre 2012, où l’on évoquait une enquête de la Sûreté du Québec, dont l’ancien maire Paiement avait fait l’objet au milieu des années 70.
Le versement d’un chèque de 75 000 $ par le groupe Oshawa Corporation, à la tête du projet commercial du Centre 2000, était au cœur de cette enquête policière et d’une commission d’enquête, qui a fini par mourir dans l’œuf.
«Le gouvernement avait agi illégalement en instituant la commission d’enquête Brabant et c’est pour ça qu’elle a été interrompue», indique Michel Fréchette.
Le maire Paiement, qui n’a jamais été accusé d’avoir accepté un pot-de-vin, a toujours prétendu que cet argent avait été versé à sa caisse électorale.
«Lucien Paiement a fait ses campagnes électorales en respectant les règles qui avaient cours à ce moment-là», termine M. Fréchette.
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