La nouvelle phase de la campagne de vaccination de masse contre la COVID-19 a été lancée aujourd’hui par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Les personnes âgées de 75 ans et plus, les communautés isolées ou éloignées, ainsi que les travailleurs de la santé avec contact peuvent déjà prendre rendez-vous sur Clic Santé afin d’obtenir une nouvelle dose de rappel.
La prise de rendez-vous sera ensuite élargie aux 60 ans et plus, ainsi qu’aux personnes vulnérables de 12 à 60 ans à compter du lundi 22 août. La troisième et dernière étape, qui inclut toutes les personnes âgées de 18 ans et plus, devrait plutôt commencer le 29 août.
«L’automne, on le sait par notre expérience des deux dernières années, amène son lot de risques, a soutenu le ministre de la Santé Christian Dubé en point de presse. Cette dose de rappel demeure donc très importante. […] Se faire vacciner, c’est pour se protéger soi-même, mais aussi pour protéger les autres et nous permettre à tous de continuer à vivre aussi normalement que possible.»
«La rentrée scolaire approche et ça veut dire plus de contacts, a ajouté le premier ministre François Legault. C’est le temps de lancer une nouvelle campagne de vaccination massive. On veut éviter que les personnes âgées tombent malades. On veut éviter un engorgement des hôpitaux.»
M. Dubé a rappelé que les citoyens qui ont été vaccinés devraient attendre cinq mois avant d’obtenir leur dose de rappel, tandis que ceux qui ont contracté le virus devraient patienter trois mois.
Le Ministère estime d’ailleurs être en mesure d’administrer 300 000 doses par semaine, ce qui devrait être suffisant pour répondre à la demande qui «risque de s’étaler sur une plus grande période de temps» selon M. Dubé.
Nouveau vaccin
Le ministre de la Santé a également apporté quelques précisions au sujet de la possible arrivée d’un vaccin bivalent de Moderna qui serait plus adapté au variant Omicron.
«Il y aurait des avantages d’avoir ce vaccin, mais, en ce moment, il est très clair que les avantages sont beaucoup plus importants de ne pas attendre après ce vaccin et d’aller chercher votre dose de rappel.»
De son côté, la Dr Caroline Quach-Thanh, microbiologiste-infectiologue et professeure titulaire au département de microbiologie, infectiologie et immunologie de l’Université de Montréal, soutient que les vaccins à ARN messager ont bien fait leur travail, mais que leur manque de durabilité force le Ministère a offrir plusieurs doses.
Elle croit toutefois que l’arrivée d’une nouvelle solution pourrait encore prendre un certain temps.
«Les chercheurs en sont présentement à chercher d’autres types de vaccins qui sont intranasaux ou proviennent d’autres technologies, précise-t-elle. On ne pourra pas savoir vraiment si la durabilité va y être avant d’avoir vu les résultats des études cliniques. On attend comme vous.»