Les deux musiciens ont joué tous les instruments en studio. C’est pourquoi Dom La Nena utilisera beaucoup de boucles sur scène, son violoncelle jamais très loin et complice multi-instrumentiste à ses côtés.
«Les gens vont nous voir construire les pièces en direct», prévient-elle, alors que la tournée Soyo l’amènera du côté de l’Europe et les Amériques.
Évolution festive
Le premier album, Ela, sorti en 2013, a séduit par cette impression de musique jouée tout près dans le salon des gens, au coin d’un foyer bien réconfortant.
Pour sa part, Soyo a été enregistré à Lisbonne, Paris et Mexico, mixé à Sao Paulo et masterisé à Miami. Ce second opus, lancé le 3 mars, est empreint d’une douce mélancolie.
«Pour mon premier disque, nous avions créé des ambiances très épurées bien enveloppées dans le velours, raconte Dom La Nena. Pour le deuxième, nous avons ouvert les fenêtres et laissé entrer le soleil. J’ai travaillé plus profondément les pulsations dans mes chansons, ajoutant un côté rythmique très fort, tout en conservant cet aspect de construction artisanale.»
Petite biographie
Dominique Pinto, alias Dom La Nena, est originaire de la ville côtière de Porto Alegre. Elle y a grandi, faisant de nombreux allers-retours à Paris, où son père complétait un doctorat, étudiant le piano et le violoncelle pendant toute son enfance.
Adolescente, la jeune passionnée de musique a entamé une correspondance avec Christine Walevska, une violoncelliste américaine de renommée internationale. À l’âge de 13 ans, avec l’assentiment de ses parents, elle est partie vivre en Argentine, pour y étudier sous sa direction. C’est à cette époque de sa vie que des étudiants plus âgés l’ont affectueusement baptisée La Nena, «la petite», un surnom qu’elle a toujours conservé. Elle vit aujourd’hui à Paris et a tourné le dos à une possible carrière dans le milieu classique quand elle avait 18 ans.
«Il y a beaucoup de barrières et de compétition, j’ai su que ce n’était pas pour moi, souligne l’auteure-compositrice-interprète de 25 ans. Il n’était pas question d’être prof. Peut-être me serais-je laissée tenter par la musique de chambre, or, c’est la musique actuelle et toute la liberté qu’elle me procure qui m’a conquise.»
Après avoir accompagné plusieurs artistes connus (Jane Birkin, Jeanne Moreau, Piers Faccini), Dom La Nena a finalement décidé qu’il était temps de mettre de l’avant ses propres compositions.
Dom La Nena sera en spectacle le vendredi 20 mars, à 20h, à la Salle André-Mathieu (475, boulevard de l’Avenir). Information: 450 667-2040.