L’engagement électoral de 2019 des libéraux fédéraux de planter 2 milliards d’arbres d’ici 2030 s’est finalement concrétisé avec la récente ouverture des Déclarations d’intérêt et des Demandes de renseignements du programme Accroître les forêts canadiennes.
Le caucus des députés lavallois encourage les organisations admissibles de leur circonscription respective à se prévaloir des deux volets du programme administré par Ressources naturelles Canada.
«[…] ce plan offre la possibilité aux organisations de chez nous de participer activement, et dès cette année, à la préservation de notre environnement, tout en permettant la création d’emplois verts», indiquaient les quatre parlementaires fédéraux lavallois dans un communiqué publié à la fin du mois de février.
Démarrage hâtif
Le premier volet consiste en un appel d’intérêt pour des projets de démarrage hâtif à coûts partagés, dont l’échéance est fixée au jeudi 25 mars.
Le hic, c’est que les critères d’admissibilité semblent placer la barre bien trop haut pour les organismes locaux et régionaux.
De fait, pour déposer leur dossier de candidature, on leur exige d’avoir déjà planté en une seule saison pas moins de 5000 arbres, et ce, au cours des trois dernières années.
Une fois cette condition remplie, l’organisme devra avoir accès à des arbres et à des terres et être en mesure d’y planter un minimum de 5000 arbres en 2021.
Demande de renseignements
Par ailleurs, le programme fédéral accepte les Demandes de renseignements de la part des organisations afin de connaître la façon dont celles-ci peuvent réaliser ou contribuer à la mise en œuvre de projets de plantation d’arbres à grande échelle sur une ou plusieurs années.
En clair, par cet appel, Ottawa cherche à connaître la vision et les capacités des différentes organisations susceptibles de l’aider à atteindre l’ambitieuse cible de deux milliards d’arbres plantés en 10 ans.
La date limite pour soumettre sa demande est le jeudi 27 mai, 17h.
CANOPÉE
Bien que CANOPÉE – Le réseau des bois de Laval ne qualifie probablement pas pour la Déclaration d’intérêt, le président du conseil, Luc Leblanc, n’entend pas moins «positionner stratégiquement» son organisme afin de tirer profit de ce programme financé au coût de 3,2 milliards de dollars.
«Ça va aider à démarrer une foule d’initiatives», se réjouit celui qui entrevoit déjà des partenariats avec les forces vives du milieu.
Il songe, entre autres, à la Société de verdissement du Montréal métropolitain (Soverdi), qui accompagne actuellement CANOPÉE dans la réalisation du programme Île en vert. Lancé l’an dernier, ce projet de trois ans pour lequel l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a allongé 1 M$ favorise la plantation d’arbres sur des terrains privés et institutionnels à travers l’île Jésus.
Conscient des enjeux économiques qui compliquent la donne en matière d’environnement en milieu urbain, M. Leblanc qualifie de «vent de fraîcheur» cette nouvelle source de financement qui permettra d’augmenter la canopée dans les cités.
Objectif 2050
Sur le site du gouvernement canadien, on précise que la plantation de 2 milliards d’arbres contribuera non seulement à dépasser l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, tel que prévu dans l’Accord de Paris, mais également à atteindre l’ultime cible de zéro émission nette de GES en 2050.
«La réalisation du programme Accroître les forêts canadiennes apportera aussi de nombreux avantages à long terme comme l’augmentation de la biodiversité, l’assainissement de l’air et de l’eau, la création d’emplois verts, la réduction des risques de catastrophe naturelle pour les collectivités, le rafraîchissement des villes et l’amélioration du bien-être des générations de Canadiens à venir», peut-on lire.