Selon les résultats d’un sondage que l’organisme a réalisé en mars, 64 % des 437 répondants sont d’avis que les projets immobiliers devraient être limités à 4 étages dans les quartiers résidentiels, question d’en assurer l’homogénéité.
Un répondant sur quatre (26 %) serait en faveur que l’on maintienne les immeubles à logements entre 5 et 8 étages en autant que ceux-ci s’harmonisent avec le voisinage et s’érigent à au moins 300 mètres de la rivière.
Ces constructions en hauteur devraient également être concentrées sur les boulevards urbains, tel le boulevard des Laurentides, ou dans certains secteurs comme le Centropolis, estime-t-on.
Selon plusieurs citoyens, l’impact des projets sur la circulation locale est un élément que la Ville devrait considérer au moment d’analyser un projet immobilier.
À cet égard, on souhaiterait que les promoteurs aient à joindre une étude d’impact à leur demande de permis auprès du Service de l’urbanisme et que celle-ci soit rendue publique afin que les citoyens puissent en prendre connaissance.
La protection des berges et leur accessibilité retiennent également l’attention des sondés, souligne l’organisme à l’origine de ce coup de sonde.
Non à L’Envol
Sans surprise, près de 90 % des 437 personnes ayant complété le questionnaire en ligne s’oppose au projet immobilier Les Condominiums L’Envol, lequel projette une tour de 18 étages en bordure du boulevard Lévesque, attenant au parc Henri-Dunant, de biais avec la marina Commodore.
Cet immeuble de 126 logements, pour lequel une demande de permis a été soumise à la Ville, est l’un des trois projets que contestait PTMC, qui en réclamait l’abandon via une pétition de 1590 signatures déposée au conseil municipal, en août 2013.
Rappelons que l’organisme avait émergé à l’été de cette même année pour combattre trois projets de gratte-ciel au pourtour de la marina, que rendait possibles le Plan particulier d’urbanisme (PPU-Cartier), adopté sous l’ancien régime Vaillancourt.
O’Cartier
Selon toute évidence, le projet O’Cartier ne soulève pas la même opposition, alors qu’à peine 30 % des répondants s’objecte à la construction d’une tour de 14 étages, à proximité du pont Viau.
Cela dit, «la grande majorité des répondants estiment que la hauteur est démesurée et défigurera à tout jamais la Ville», signale PTMC.
La moitié des répondants serait favorable au projet «si la hauteur était ramenée à une dimension plus humaine et [mieux] intégrée à l’environnement», ajoute-t-on.
Non consultés, mal informés
Par ailleurs, 84 % des gens qui ont répondu à ce sondage d’opinion ont affirmé ne pas être consultés lorsque des projets majeurs sont prévus dans leur quartier, alors qu’ils ont pratiquement tous exprimé le besoin d’être consultés sur les projets susceptibles d’affecter leur environnement immédiat.
On apprend aussi que trois personnes sur quatre (75 %) ne savaient pas que le zonage en vigueur sur le boul. Lévesque n’impose aucune limite de hauteur aux projets qui y sont projetés.
Ce segment du sondage illustre que «les décisions de l’administration Vaillancourt hantent encore les citoyens lavallois», souligne le coordonnateur du sondage, Ronald Martineau, reconnaissant au passage «la volonté de l’administration du maire Demers de consulter les citoyens quant aux projets immobiliers concernant le développement de leur quartier».