Tous venaient d’un peu partout au Québec pour acheter, revendre ou échanger ces objets de collection, dont les prix variaient entre 1 et 1000 $.
«Je suis un maniaque d’autos, indique un de ces exposants, Pierre Dubuc, devant une voiture de Formule 1 lancée à 199 exemplaires, en 1999. Je suis comme un enfant dans un magasin de bonbons. J’adore découvrir des pièces uniques et avoir des coups de cœur.»
D’ailleurs, le résident de Sainte-Anne-des-Lacs, dans les Laurentides, possède une piste de course miniature dans son sous-sol, où d’autres collectionneurs se réunissent à l’occasion pour essayer leurs dernières trouvailles.
«Nous sommes des amoureux de la réplique, insiste son ami Bernard, également vendeur. Nous avons la réplique et c’est exactement la même voiture devant nous que le format réel.»
Les deux hommes constatent que cette passion s’essouffle chez les plus jeunes.
«Ça s’en va avec les jeux vidéo depuis 10 ou 15 ans, observe Bernard, qui réside à Mont-Saint-Hilaire. D’autant plus que ça demande beaucoup de travail et de minutie pour monter des modèles. Ce goût, cette patience, on ne les voit plus.»
De père en fils
Germain Goyer, étudiant au cégep, était le seul vendeur de sa génération au Salon. C’est son père, un commerçant de voitures miniatures à Montréal, qui lui a transmis sa passion de collectionneur. D’ailleurs, son père possède 3000 modèles de toutes les grandeurs, sans compter celles de son commerce.
Tout cela n’a rien de rationnel, aux dires de cet homme de 20 ans, qui peut tomber sous le charme d’un modèle à 2 ou 250 $.
«Un coup de cœur, c’est un coup de cœur, indique-t-il. En plus, l’auto miniature conserve toujours sa valeur ou en gagne avec les années, mais elle n’en perd jamais.»
L’événement venait appuyer financièrement le groupe scout 10e St-Christophe de Laval.