Mis à jour le 18 novembre 2025 à 18h03
Dans le monde de l’entraînement physique, les appareils Atlantis Strength font partie des plus réputés. Plusieurs croient qu’ils proviennent d’un groupe américain et, pourtant, ils sont l’œuvre d’une entreprise familiale fondée et implantée à Laval depuis 43 ans.
À l’époque, son fondateur Raymond Sansoucy était un adepte de l’entraînement, au point de devenir champion canadien de culturisme.
Il a décidé de lancer sa propre salle de sport et cherchait à avoir les meilleures appareils d’entraînement. Il a ainsi commencé à créer ses propres appareils dans son sous-sol de Chomedey.
«Mon père est un créateur, explique Jordan Sansoucy qui a repris l’entreprise en 2019. Il aimait faire ses machines. Il n’avait pas de vision précise pour l’entreprise. On est arrivé là à force de travailler sur la qualité des produits et grâce au bouche à oreille.»

Désormais, les produits de la PME lavalloise se trouvent dans 65 pays et la majorité des commandes reçues proviennent de l’étranger.
Plusieurs gros noms du monde du sport ont contribué à faire connaître la marque Atlantis Strength au fil des ans. C’est notamment le cas du réputé entraîneur Charles Poliquin.
Mais quelles sont les forces de ces appareils par rapport à la compétition?
«C’est la biomécanique, assure François Beauregard, directeur des ventes et marketing de l’entreprise. Tout ce qui concerne la courbe de force et des éléments très techniques liés à l’entraînement ont été perfectionnés, ce qui donne un avantage par rapport à d’autres marques. Les gens du milieu sentent la différence dans leurs muscles.»
Il s’agit d’ailleurs de l’un des trois aspects importants pour l’entreprise dans la conception des appareils. On note aussi la durabilité et l’esthétique des produits.
Compétitivité
L’usine actuelle d’Atlantis Strength est située dans une bâtisse de 75 000 pieds carrés au 4745, avenue des Industries, à Saint-Vincent-de-Paul.
Elle compte 140 employés, allant des dessinateurs aux ingénieurs, en passant par l’équipe de vente et celle de l’usine. Toutes les étapes de conception et fabrication des appareils ont lieu à même ces locaux.

Au cours des dernières années, Jordan Sansoucy et son équipe se sont concentrés sur l’amélioration de l’efficacité des opérations. Cela passait par la numérisation, l’identification des pièces et l’optimisation du travail de plancher.
«C’est un peu le côté plate, mais c’était un travail nécessaire à faire avant de revoir notre positionnement de marque, estime-t-il. La demande nous a permis de rester concentrés sur nos initiatives qui auront des rendements plus importants à long terme.»
Le milieu du fitness a d’ailleurs connu un bel essor au cours des dernières années.
«Depuis 2020, les jeunes s’entraînent plus, consomment moins d’alcool et se filment au gym, poursuit l’homme d’affaires. Les gens remarquent plus le type de machine et la marque avec laquelle ils s’entraînent. On est sorti du lot à ce niveau.»

Pour répondre à la demande, Atlantis Strength a procédé à l’embauche de nouvelles ressources et l’ajout d’un quart de travail de soir. La pénurie de main-d’œuvre demeure toutefois un enjeu, tout comme la compétitivité par rapport à la concurrence internationale.
«On doit rester dans le créneau haute gamme, car on ne peut compétitionner avec le degré de productivité des Asiatiques, les subventions reçues par les Européens ou le coût de l’immobilier aux États-Unis», image François Beauregard.
À titre d’exemple, une usine de 100 000 pieds carrés au Tennessee coûterait deux à trois fois moins chère qu’une installation de même grandeur à Laval.
«Présentement, on cherche encore à grandir, mais nous sommes limités en espace de production, souligne le directeur des ventes et marketing. On ouvre la porte à travailler avec les élus. […] Nous sommes la seule entreprise canadienne qui représente le fitness à l’étranger. On doit travailler ensemble pour rester compétitifs et désirés.»
Essor
Pour Jordan Sansoucy, il n’y a aucun doute que son entreprise peut poursuivre son ascension dans le milieu de l’entraînement au fil des années.
«On commence à croître de plus en plus rapidement à mesure qu’on travaille sur nos goulots d’étranglement, explique le président-directeur général. Notre croissance va beaucoup passer par l’international et les outils modernes.»
Avec toute l’incertitude économique aux États-Unis, l’entrepreneur lavallois vise notamment le marché du Golfe persique qui est en plein essor et qui connaît déjà la marque.
«C’est un marché très axé sur le futurisme, note le propriétaire d’Atlantis Strength qui revient d’un voyage d’affaires dans cette région. Ils sont en plein dans notre créneau. […] Il y a aussi l’Asie où on veut aller et l’Australie qui est un bon marché», complète-t-il.
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