Dans une décision rendue publique le 5 janvier, le conseil de discipline de l’Ordre des dentistes du Québec a reconnu la docteure Caroline Tabi coupable des 51 chefs d’accusation d’une plainte disciplinaire modifiée impliquant 33 patients sur une décennie.
Notons d’entrée qu’en 2013, Caroline Tabi a notamment mis sur pied la clinique dentaire Smiile ayant pignon sur rue Promenade du Centropolis, dans Chomedey.
Quant aux actes reprochés dans la plainte déposée à l’Ordre des dentistes du Québec, ils s’échelonnent cependant d’août 2009 à mars 2019, la dentiste ayant exercé sa profession sur le territoire de Laval durant ces années.
Cette dernière est inscrite à titre de dentiste généraliste à l’Ordre depuis le 4 juin 2009.
«Le Dr Sylvain Desranleau, dentiste, en sa qualité de syndic adjoint de l’Ordre des dentistes du Québec, reproche à la Dre Caroline Tabi, dentiste, d’avoir commis plusieurs manquements déontologiques au Code de déontologie des dentistes et au Règlement sur la tenue des cabinets et des dossiers et la cessation d’exercice des membres de l’Ordre des dentistes du Québec»
– Extrait de la décision sur culpabilité du conseil de discipline de l’Ordre des dentistes du Québec
Début du dossier
Dans un premier temps, indiquons que le syndic adjoint Sylvain Desranleau a porté plainte officiellement le 15 avril 2019, tel que spécifié dans le jugement rendu public début janvier.
Prendre note toutefois que l’identité des patients fait l’objet d’une ordonnance de non-divulgation, non-publication et non-diffusion.
L’audience devant le conseil de discipline a débuté le 10 novembre 2020, donnant suite à une longue série d’infractions au Code de déontologie des dentistes dévoilées.
Infractions multiples
Parmi les faits sanctionnés par le Conseil: nombreux traitements administrés sans une connaissance suffisante des faits, «de façon contraire aux normes scientifiques généralement reconnues en médecine dentaire», est-il fréquemment précisé; information inadéquate et manquante sur l’ensemble des procédés possibles et leurs risques; réclamation d’honoraires pour plusieurs actes professionnels non dispensés ou faussement décrits (curetage gingival, radiographie, restauration en composite ou amalgame, etc); contribution à l’exercice illégal de la médecine dentaire par une personne non reconnue par l’Ordre, ou collaboration avec celle-ci.
Dans le document légal, on informe aussi que Caroline Tabi a effectué des ristournes aux patients et diffusé de la publicité inappropriée sur le Web et des réseaux sociaux, commettant ainsi d’autres infractions déontologiques retenues par le conseil de discipline de l’Ordre.
Le 17 décembre 2020, la Dre Tabi enregistre un plaidoyer de culpabilité sous les 51 chefs retenus et le Conseil la déclare coupable.
Toujours propriétaire de son centre dentaire lavallois, Mme Tabi devrait comparaître de nouveau en audience sur sanction le jeudi 18 mars, au moyen bien sûr d’une vidéoconférence en raison de la pandémie.
D’ici là, la dentiste a évité la radiation après s’être entendue avec l’Ordre des dentistes professionnels du Québec pour cesser toute pratique de la médecine dentaire le 31 mai prochain.