«L’entrepreneur a décidé de fermer l’accès au pont. Évidemment, ce n’était pas prévu», a indiqué au Courrier Laval la porte-parole de la Ville, Valérie Sauvé, qui déplore la situation et sympathise avec ceux qui en ont subi les contrecoups.
«C’est inacceptable […] On analyse le tout, on va prendre action, c’est sûr», a-t-elle enchaîné.
Dégâts limités
Aussitôt avisée, en début d’après-midi, l’administration municipale a communiqué avec la firme Cima+, chargée de surveiller le chantier, l’enjoignant de rouvrir immédiatement le pont.
«On a aussi demandé au Service de police d’intervenir», a ajouté Mme Sauvé, précisant que la circulation était rétablie à l’arrivée des premiers patrouilleurs.
La Ville et le Comité citoyen Laval-les-Îles (CCLLI) s’entendent pour dire que la fermeture inopinée aura duré tout au plus une trentaine de minutes.
Sylvie Allard et son chum, qui habite l’île Bigras, estiment à «au moins une trentaine de voitures» les véhicules qui, de part et d’autre du pont, ont dû attendre sa réouverture. Une situation qui a rapidement suscité la grogne dans le voisinage.
Échaudés
Rappelons que les résidents des îles Bigras, Pariseau et Verte avaient déjà été échaudés, l’hiver dernier.
Ceux-ci n’avaient pas été avisés avant la mise en service d’une signalisation imposant la circulation en alternance sur le pont menant aux trois îles.
En fait, l’avis public expliquant la décision de condamner une voie de circulation sur le pont de l’île Bigras – pour des raisons de sécurité – n’aurait été distribué qu’après coup.
En juin, le conseil municipal a confié à Construction Interlag inc. un contrat de quelque 400 000 $ pour l’exécution des travaux d’étaiement d’urgence des poutres de rive du pont Bigras, alors que la Ville poursuivait parallèlement ses démarches en vue de réaliser un nouvel ouvrage.
Pour la suite des choses
Hier soir, le CCLLI alertait ses fans par ce statut publié sur sa page Facebook: «Pour des raisons évidentes, toute fermeture du pont non annoncée et non accompagnée des services d’urgence est interdite. Si vous êtes à nouveau témoin de ce genre d’incident, ce n’est pas seulement le 311 qu’il faut appeler mais d’abord la police, et sans délai.»
Du côté de la Ville, on assure les citoyens que ce genre de mauvaise surprise ne se reproduira plus.
«Nous allons encadrer les prochaines interruptions pour les limiter à 10 minutes, une ou deux fois par jour, à l’extérieur des heures de pointe. Nous sommes à finaliser les détails de la diffusion d’information», a affirmé la porte-parole de la Ville.