Le Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ) s’indigne du traitement de faveur que l’administration du Centre de services scolaire de Laval (CSSL) accordé à son équipe de gestionnaires.
Le CSSL «refuse systématiquement toutes les demandes de congé sans traitement aux membres du syndicat», apprend-on par voie de communiqué du SLESS-CSQ.
Toujours selon ce dernier, les demandes afin d’occuper un poste d’enseignant ou de personnel professionnel sont refusées pour éviter qu’un autre secteur soit frappé par une rareté de main-d’œuvre.
Toutefois, lorsque certaines personnes souhaitent occuper les postes surnuméraires de l’équipe de gestion, le service de ressources humaines utiliserait ce même congé sans traitement pour retirer le personnel de soutien de leur poste.
«C’est deux poids, deux mesures, affirme Yves Brouillette, président du SLESS-CSQ. Pour nous, il ne fait aucun sens que l’employeur priorise l’ajout de personnel surnuméraire dans son groupe de gestionnaires, alors qu’il refuse cette même solution pour combler le manque de personnel dans les écoles. Ont-ils oublié qu’il y a des parents et élèves qui attendent de recevoir les services auxquels ils devraient avoir droit dans les écoles?»
De plus, Yves Brouillette se questionne sur l’impact de tels agissements. «Afin de poursuivre son aventure dans l’organisation avec une promotion, pourquoi faudrait-il uniquement passer par l’obtention d’un poste patronal?», se demande-t-il.
Soulignons que le SLESS-CSQ n’a rien contre le fait que des membres puissent bénéficier d’une promotion pour de tels postes.
Le Syndicat inclut 81 catégories d’emplois, dont secrétaires, éducatrices en service de garde, concierges et techniciennes en éducation spécialisée.
Le CSSL réplique
De son côté, le Centre de services scolaire de Laval se défend en précisant qu’un cadre de gestion des congés sans traitement a été mis en place, dans le respect des conventions collectives, afin d’assurer une saine gestion des ressources humaines.
«Il convient que le Centre de services scolaire de Laval s’assure d’agir de façon responsable et équitable avec l’ensemble des membres de son personnel, affirme Yves Michel Volcy, directeur général de la CSSL. Le contexte de la pénurie de personnel est un enjeu national qui nous pousse à poser des actions ciblées pour répondre aux besoins de l’organisation, et ainsi, assurer un service à nos 56 000 élèves.»
Le directeur général ajoute que certaines situations particulières peuvent entraîner des réaffectations temporaires pour combler des besoins spécifiques
«Celles-ci peuvent avoir lieu dans le cadre d’une promotion à titre de gestionnaire en remplacement d’une personne détentrice d’un poste, mais également en remplacement d’un poste d’enseignant absent ou non comblé, relate-t-il. Dans tous les cas, nous y voyons une occasion professionnelle qui favorise la reconnaissance et la rétention des membres de notre personnel.»
Aussi, le CSSL déclare que les affectations temporaires ne sont pas uniquement autorisées auprès des gestionnaires et qu’il s’agit d’une mesure qui demeure exceptionnelle.