Depuis plus de deux mois, ils font campagne sur le territoire, allant à la rencontre des citoyens pour entendre leurs préoccupations, mais surtout pour leur vendre le programme respectif de leur formation politique. Le Courrier Laval a fait le tour de chacun de ces candidats.
Rosane Doré Lefebvre
Députée sortante du NPD, la candidate Rosane Doré Lefebvre sollicite un second mandat auprès des électeurs d’Alfred-Pellan.
L’environnement, les infrastructures et la qualité de vie des aînés et de la classe moyenne sont au cœur des préoccupations dans le comté, indique-t-elle, en précisant que le projet d’oléoduc de TransCanada inquiète grandement la population.
«On veut remettre en place les normes environnementales pour bien étudier le projet d’Énergie Est», affirme Mme Doré Lefebvre. Une fois l’évaluation environnementale complétée, un gouvernement NPD tiendrait une consultation citoyenne.
Autre enjeu régional d’importance à ses yeux: la protection des terres familiales, lesquelles occupent la grande majorité du territoire de la circonscription.
«C’est un joyau dans l’est de Laval», fait-elle valoir, non sans mentionner que plusieurs agriculteurs peinent à joindre les deux bouts.
Elle évoque la Stratégie alimentaire du parti, dont un plan selon lequel les instances fédérales s’approvisionneraient directement chez les agriculteurs locaux.
Rosane Doré Lefebvre habite la circonscription, plus précisément le quartier Saint-François.
Daniel St-Hilaire
Tout faire pour bloquer le projet d’oléoduc Énergie Est, voilà le premier engagement auquel s’emploierait le candidat bloquiste Daniel St-Hilaire s’il était élu député dans Alfred-Pellan.
Le comté loge dans la zone la plus densément peuplée à l’intérieur du tracé prévu par l’albertaine TransCanada, soutient celui pour qui le projet ne présente «aucune acceptabilité sociale ni aucun dividende, mais seulement des risques».
La hausse des transferts de crédits pour le financement des soins de santé, le réinvestissement dans les logements sociaux et le maintien de la gestion de l’offre pour protéger les agriculteurs figurent également parmi les principaux enjeux autant pour le comté que pour le Québec, poursuit M. St-Hilaire.
Le désinvestissement annoncé par Ottawa priverait le Québec de quelque 118 000 logements abordables au cours des 4 prochaines années, dénonce-t-il.
Entraîneur émérite en athlétisme, Daniel St-Hilaire demeure dans le quartier Ahuntsic, à Montréal.
Angelo Iacono
«Je veux humaniser la politique, la rapprocher des gens», affirme le candidat libéral, Angelo Iacono.
Les aînés sont au cœur de ses priorités, explique celui qui a agi comme aidant naturel auprès de sa mère pendant plusieurs années.
À cet égard, le Parti libéral propose de soutenir ces proches en instaurant des prestations de compassions plus souples et accessibles.
M. Iacono, qui avait mordu la poussière en 2011 dans Alfred-Pellan, souligne également l’importance de réinvestir dans le logement social et de rétablir le service postal à domicile à travers le pays.
Dans un éventuel gouvernement Trudeau, il s’impliquerait, une fois élu, avec les paliers municipal et provincial à faire avancer «des projets de développement mixtes pour stimuler l’économie dans la région».
Avocat de formation et fonctionnaire à l’emploi du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada, Angelo Iacono réside dans le quartier Villeray, à Montréal.
Gabriel Purcarus
Candidat conservateur, Gabriel Purcarus fait sien l’engagement de son parti d’adopter une loi interdisant de prêter serment à visage couvert lors des cérémonies de citoyenneté, et ce, dans les 100 premiers jours d’un éventuel gouvernement conservateur.
«On est le seul parti qui veut et qui peut introduire cette mesure», fait-il valoir en évoquant le port niqab, qui s’est soudainement révélé un enjeu de la présente campagne à la suite de la décision rendue de la Cour d’appel fédérale, à la mi-septembre.
D’origine roumaine, M. Purcarus s’engage également à faciliter et accélérer le processus de réunification familiale pour les citoyens canadiens qui ont de la parenté immédiate à l’étranger.
Dans la même foulée, il veut améliorer le processus de reconnaissance des compétences et des qualifications des immigrants. «C’est dans l’intérêt non seulement des personnes concernées, mais de notre société dans son ensemble», mentionne ce physicien diplômé de l’Université de Bucarest, qui gagne aujourd’hui sa vie comme agent immobilier.
Arrivé au Canada en 1999, Gabriel Purcarus réside à Montréal.
Lynda Briguene
Candidate du Parti vert, Lynda Briguene a fait du niqab son principal cheval de bataille dans la présente campagne fédérale.
Bien que sa chef Elizabeth May soit restée muette sur ce débat, Mme Briguene s’engage, si elle est élue, à déposer en son nom personnel un projet de loi visant à interdire au pays le port du niqab, qu’elle décrit comme un «signe d’asservissement de la femme».
Quant au projet de pipeline d’Énergie Est, appelé à traverser le comté, Mme Briguene fait valoir que le Parti vert est la formation politique nationale à s’y opposer.
La hausse des logements sociaux, l’abolition des droits de scolarité et l’effacement de la dette étudiante font également partie des priorités qu’elle souhaiterait défendre à Ottawa.
Le Parti vert financerait de telles mesures en éliminant notamment les subventions aux carburants fossiles et en rétablissant le taux d’imposition des entreprises à ce qu’il était en 2009.
Consultante en marketing, Lynda Briguene habite la circonscription d’Alfred-Pellan, plus précisément dans le quartier de Vimont.