Le député de Sainte-Rose, Christopher Skeete, souhaite établir des ponts avec les anglophones, qui représentent 10 % des gens de sa circonscription, dans son nouveau rôle d’adjoint parlementaire au premier ministre pour les relations avec les Québécois d’expression anglaise.
Son premier objectif est de revoir la mission du Secrétariat. «C’est une bonne idée, mais cela s’est fait rapidement. Je veux m’assurer qu’il livre quelque chose de concret.»
Maîtrisant parfaitement le français et l’anglais, Christopher Skeete avoue néanmoins qu’une langue est à prioriser. «Si on veut se sentir dans la famille québécoise, il faut s’unir sous une langue commune: le français», commente-t-il.
Par ailleurs, il souligne élargir ses connaissances linguistiques. «De prime abord, la maîtrise de toutes les langues est un atout individuel important», complète-t-il.
Fierté nationale
Le politicien cherche donc à stimuler le sentiment d’appartenance des francophones et anglophones, qu’il croit divisés au Québec. «Il existe un village anglophone unilingue en Gaspésie, donne-t-il en exemple. Ils ont des besoins particuliers.»
À Vimont, sa circonscription voisine, le taux d’anglophones atteint près de 16 %. Pour Christopher Skeete, il s’agit de réaliser les promesses de son gouvernement pour que tous se «rapprochent de l’état québécois».
Il insiste donc sur le désengorgement des autoroutes de l’axe nord-sud et la mise en place de ressources et entreprises de proximité sur le territoire.
Identité
Son aisance avec les deux langues officielles canadiennes lui valent d’être «taquiné par les médias anglophones». «Je ne sais plus comment m’identifier, a-t-il expliqué. Ma langue maternelle est le français, mais j’ai fait mon éducation dans un réseau anglophone et je parle anglais chez moi.»
Seul caquiste élu à Laval, il a souligné son intention de collaborer avec ses collègues libéraux. «C’est mon souhait de travailler avec eux», a-t-il précisé.
Christopher Skeete connaît bien certains d’entre eux, dont Jean Rousselle, contre qui il s’est présenté, dans Vimont, en 2012. Il a également débattu à plusieurs reprises avec le député de Laval-des-Rapides, Saul Polo.