Le comité de toponymie suspend l’analyse de la proposition visant à rebaptiser l’aréna Saint-François du nom de Jacques St-Jean.
Son président Yannick Langlois en a fait l’annonce en ouverture de la séance du conseil municipal d’hier soir, 18 jours après le dépôt de cinq chefs d’accusation criminelle contre l’ancien conseiller municipal de Saint-François.
«Le comité de toponymie est d’avis que s’il faut, d’une part, conserver la présomption d’innocence à M. St-Jean, il ne peut, d’autre part, procéder à une analyse responsable du dossier tant que le processus judiciaire n’est pas terminé», a déclaré M. Langlois dans un communiqué publié par la Ville dans les minutes qui ont suivi.
Comparution
Jacques St-Jean, qui a comparu le 26 mars dernier au palais de justice de Laval, fait face à des accusations de fraude, de production et d’utilisation d’un faux document au préjudice de l’organisme du Centre de bénévolat et moisson Laval où il oeuvre à titre bénévole.
L’ex-politicien aurait, entre autres, «volontairement tenté d’entraver, de détourner ou de contrecarrer le cours de la justice, en déclarant faussement des heures de travaux compensatoires» et «fait un faux document», peut-on lire dans l’acte d’accusation relativement à des gestes qui auraient été commis entre le 21 août 2019 et le 22 septembre 2020.
Analyse
La Ville précise que l’analyse de la proposition à l’effet de renommer l’aréna Saint-François reprendra son cours dès la fin des procédures judiciaires et que le comité de toponymie prendra évidemment en compte les conclusions qui en découleront.
Rappelons que cette proposition avait fait l’objet d’un vote unanime des élus municipaux à la séance du conseil du 12 janvier dernier.
«Dix-neuf critères pour la désignation des lieux lavallois sont inscrits dans la Politique [de dénomination toponymique] qui nous a été confiée par le conseil municipal pour baliser nos réflexions», rappelle Yannick Langlois.
«Cette Politique, dans son esprit, nous appelle à la rigueur dans nos décisions et les recommandations que nous faisons au comité exécutif ainsi qu’au conseil municipal s’en inspirent. La décision d’aujourd’hui va en ce sens», conclut-il.